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Critique de Fanfan-Do


Partenariat N°4 du Picabo River Book Club et les éditions Delcourt,

J'aime ces romans où on entre tout de suite dans l'histoire, où il n'y a pas de mise en place laborieuse des différents éléments.
Il y a dans ce roman quelque chose de l'ordre de la légende.
La légende de l'Africain, arrivé sur un bateau négrier, fort comme cent hommes, sauvage comme sa terre natale.

Ce roman m'évoque la tradition orale, celle des griots africains, tradition que je ne connais pas mais qui est surement arrivée à mon esprit à cause de toute l'introduction sur l'Africain. Ça ressemblait à un conte avec toutes les exagération qu'on y trouve et une bonne part de légende un peu magique.

Chaque chapitre, sauf deux, est l'histoire d'un des différents protagonistes , et c'est intéressant parce que ça raconte presque des histoires différentes, selon l'age de celui qui raconte, selon qu'il est un homme ou une femme.

C'est l'époque de la ségrégation, où le racisme n'est pas choquant, sauf pour les noirs et ceux qui les aiment.
Mais même ceux qui les aiment peuvent trouver surprenant que les barrières s'effacent : « Il me parut étrange d'être en voiture avec autant de Noirs, bien qu'ils fussent mes amis »

J'ai eu l'impression d'observer tout ce petit monde à la loupe, comme on observerait un petit peuple de fourmis qui vaque avec chacun ses occupations bien définies, bien prédéterminées.

J'ai beaucoup aimé même si je ne suis pas sure d'avoir bien tout compris. C'est Tucker Caliban, parce qu'il est le descendant de l'Africain et que par conséquent la révolte coule dans ses veines... mais pourquoi spécialement cette réaction là à ce moment là, pourquoi les autres le suivent dans ses actes, dans son exode, dans son envie de partir ? Quel a été le déclencheur ? Est-ce qu'ils étaient en communion spirituelle sans le savoir ?

Quand les choses sont suggérées plutôt qu'expliquées dans un roman, mon esprit se perd, je zigzague d'une hypothèse à l'autre sans jamais vraiment réussir à m'arrêter sur une.

Il y a en tout cas une évidence dans ce roman, c'est que beaucoup d'américains méprisaient les noirs mais qu'ils voulaient quand-même les garder près d'eux.

Merci au Picabo River Book Club et aux Editions Delcourt de m'avoir permis de découvrir ce livre.
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