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Critique de LecturesdeWicket


Lorsqu'on se rend à la gare ou à l'aéroport sans livre en poche, on se sent nu, et c'est vers le libraire de proximité qu'on se tourne. Sans surprise, ce sont les rouleaux de papier toilette de Musso ou Levy qu'on tente de vous vendre. Si par bonheur vous ne collez pas à ce style littéraire, on vous proposera du Harlan Coben, au suspense digne d'un médiocre épisode d'Arabesque.

Heureusement, parfois, Douglas Kennedy aura quelque chose à vous proposer, un roman crispant et haletant, toujours agréable pour un long voyage. Oui, mais voilà, là où le bât blesse c'est que les éditeurs ont tendance à croire que le roman à l'eau de rose bon marché est indéboulonnable, obligatoire, comme une musique qui tourne en boucle sur les ondes, qu'on vous impose d'aimer et de consommer finalement. C'est ce qu'ils semblent avoir fait avec ce pauvre Douglas Kennedy. Dans « cet instant-là », l'auteur délaisse le stress et l'angoisse d'une situation intenable pour sombrer dans une amourette dans le Berlin d'avant chute.

Certes, le décor est lugubre et se prête au suspense haletant des films d'espionnage, mais il n'en reste pas moins que c'est d'une romance qu'il s'agit. Qu'on y instille des relents de guerre froide n'y change rien, on s'embête et ce ne sont pas les rebondissements alambiqués à base d'espionnage, de contre-espionnage et de trahison qui y changeront quelque chose. Dans ce roman, on entre dans Berlin dans les années 80, mais on s'y ennuie alors qu'il s'agit d'un lieu privilégié pour de sombres et insoutenables aventures.
C'est donc une déception, un roman indigne des talents de l'auteur qui se prête au jeu d'un style littéraire presque contre nature pour lui.
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