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Critique de domreader


+++ Lu en VO +++

1830 – Islande
Agnès Magnusdóttir est condamnée à mort pour avoir assassiné le propriétaire de la ferme où elle était servante et pour avoir ensuite incendié les lieux.

En attendant que sa sentence soit exécutée, elle est placée en résidence surveillée dans une ferme appartenant à l'agent de sécurité de la commune, Jon Jonsson. La famille de ce dernier est à la fois effrayée et honteuse d'avoir à héberger une criminelle pendant plusieurs mois, mais la venue d'Agnès signifie aussi qu'ils vont avoir une compensation financière et aussi qu'il y aura deux bras supplémentaires pour aider aux travaux de la ferme.
Les relations entre Agnès et l'épouse de Jon, ainsi que de ses deux filles sont froides et tendues. Agnès a demandé l'assistance d'un jeune révérend, Totti, qui doit l'assister et la mener au repentir pendant les semaines ou les mois qui vont précéder son exécution. C'est lui qui va, peu à peu, la faire sortir de son mutisme et l'amener à raconter son histoire et les raisons qui ont conduit au meurtre de son maître.

En découvrant cette histoire et en côtoyant Agnès quotidiennement, le révérend et les membres de la famille de Jon Jonsson, découvrent la personnalité de la prisonnière et comprennent que la vérité derrière le drame est loin d'être simple.

Un joli livre basé sur des faits réels qu'Hannah Kent a bien romancé en prêtant une voix à Agnès Magnusdóttir qui fut la dernière femme exécutée en Islande. L'autrice donne vie à ces personnages du fin fond d'une Islande aux moeurs rudes en s'appuyant pour cela sur des recherches et une documentation solide. Elle sait bien nous décrire l'isolement des fermes, la vie difficile due aux maigres ressources de la terre dans un pays aux hivers longs et rigoureux. Il est intéressant aussi de comprendre le poids de la religion et la place de la femme dans cette société de la première moitié du 19ème siècle qui n'avait guère évolué. C'est un roman bien écrit et prenant, qui n'a pour défaut principal que son titre français plutôt mal choisi qui ne reflète pas la qualité du récit. le titre anglais ‘Burial Rites' qu'on pourrait traduire par ‘Rites Funéraires' était sans doute moins vendeur.
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