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Critique de soleil


L'Islande du début du XIXème siècle est rurale et vit au rythme des récoltes, des saisons. Les fermiers embauchent des servants et servantes pour les travaux des champs et les tâches domestiques.
Natan, fermier, est retrouvé assassiné chez lui, ainsi que l'un de ses amis ; sa demeure a été en partie incendiée. L'accusation se porte sur Agnes et Sigga, servantes de Natan, ainsi que sur Fridrik, ami de Natan. Les trois accusés sont jugés, condamnés à mort, emprisonnés et séparés.
Toti, un jeune sous-révérend est choisi pour libérer la parole d'Agnès et pour encourager son repentir. La voici donc confiée à des fermiers, parents de deux filles, qui se voient contraints par le commissaire de police d'accueillir chez eux cette meurtrière qui travaillera aux champs, à la cuisine...
L'arrivée d'Agnes, physiquement meurtrie après son séjour en prison, ne fait pas l'unanimité auprès de cette famille.
La condamnée commence à trouver sa place, s'attelant aux tâches qui lui sont confiées, n'adressant pas la parole aux membres de la famille et restant sur la défensive lorsque le sous-révérend vient la visiter. Ce dernier qui ne réussit pas à obtenir de réponses à ses questions, décide d'encourager Agnes à libérer sa parole en la lui proposant de raconter son enfance. Il va donc ainsi remonter le fil de sa vie mais c'est Margret, la mère de famille, qui une nuit se verra confier ce qui s'est passé le soir du meurtre.

Je me suis ancrée rapidement au milieu de cette famille et d'Agnes qui ont à affronter la rudesse de l'hiver et des conditions de vie difficiles. J'ai respiré la poussière qui tombe des murs de la maison, ai bien visualisé la fumée qui s'échappait du feu avant de faire des flammes ou le givre qui se déposait sur leurs couvertures. J'ai bien perçu la fragilité du sous-révérend, l'autoritarisme du commissaire de police et la vindicte populaire qui a dû régner lors du procès.J'ai lu ce livre de façon parcimonieuse, ne voulant surtout pas aller trop vite, peut-être pour ne pas affronter la fin, qui m'a fait mis les larmes aux yeux.


Un grand merci à Babelio et aux éditions des Presses de la Cité pour ce roman.
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