The unstable boysNick Kent
Sonatine
Qu'il peut être difficile d'avoir le statut de star déchu! Dans cette période folle des sixties au niveau musical il y avait à boire et à manger. Les producteurs de 45t faisaient des sessions à la journée pour sortir toujours des nouveautés et certains groupes sont sortis du lot de manière soudaine avec une carrière aussi flamboyante qu'éclaire, ce qui n'a pas été sans conséquence sur leur vie d'après, passant de la lumière à l'ombre aussi vite qu'il n'en faut pour changer de disque. Mais à l'aube du tout accessible numériquement, ces obscures formations vouées à l'oubli refont surface et c'est de cela qu'il s'agit dans
the unstable boys, le premier roman de Nick kent traduit par Laurence Romance et édité chez Sonatine.
Par le biais d'une pub pour un téléphone reprenant un de leurs titres,
The Unstable boys, groupe rock psyché londonien de la fin des sixties emmené par l'incontrôlable 3the Boy" et son alter ego à la basse, moins trublion exilé lui à Amsterdam, se retrouve de nouveau dans la lumière et dans le viseur de Michael Martindale, auteur de polars à succès, fan du groupe . Fraîchement débarqué de son couple, il va s'épancher sur son amour inconditionnel pour l'oeuvre du groupe
the unstable boys, ce qui va arriver aux oreilles mal intentionnées de The boy qui, un jour, va sonner à la porte de l'auteur à succès...
C'est surtout dans le colonnes de Libération que
Nick Kent a livré ses coups de coeur et coups de griffes sur ce qui qui sonnait rock. Mais c'est son baptême du feu dans le domaine de la fiction avec ce premier roman de bonne facture. Aidé par sa compagne Laurence Romance pour la traduction , il réussit à nous livrer ce récit rock qui nous emmène dans les souvenirs de deux membres d'un groupe londonien qui trouve une nouvelle actu grâce à la pub. On sent sous sa plume toute la connaissance de
Nick Kent de ces microcosmes créatifs faits d'excès et d'égo, de questionnements et de travers. La partition sonne très juste et le lecteur sera conquis par cette plongée dans cet univers musical comme il l'a pu être différemment mais avec le même talent dans celui de
Nick Hornby dans
Haute Fidélité. The Boy est odieux, Martindale est à côté de ses pompes et
Nick Kent est prolifique dans les anecdotes pour rendre "
the unstable boys" très plaisant.
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