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Critique de Woland


Hypnotisören / L'Hypnotiseur


On m'a offert deux autres volumes de cet auteur et j'espère avoir plus de chance qu'avec cet "Hypnotiseur" qui, à l'exception d'une centaine de pages, aux deux tiers du roman, est l'une des "daubes" les plus pures que j'aie jamais lues, tous genres confondus.

J'essaierai de faire bref. Si vous voulez vous rendre compte par vous-même - ce que je conseille toujours car tous les goûts sont dans la Nature - sachez d'ailleurs que "L'Hypnotiseur" ne fait pas moins de 592 pages. Bref, un "pavé" que j'aurais pu aimer. Mais déjà, il est écrit au présent. Tout le monde le sait : ça me prend toujours à rebrousse-poil, ce genre de "mode" mais enfin, si l'histoire vaut le détour, n'est-ce pas ? ...

Oui, alors, l'histoire ... Attendez, que je me rappelle dans quel ordre se succèdent les longueurs inutiles, les redites, les fausses pistes qui partent dans des directions incroyables et la fin, tout aussi tirée par les cheveux que le reste ...

Tout commence par le massacre particulièrement odieux d'une famille suédoise : le père à sa salle de gym et la mère et la petite fille, dans la maison familiale. le garçon, Joseph, un ado de quinze ans à peu près, quoique gravement touché, a survécu. Les ambulances et les flics s'amènent et Joseph est expédié dare-dare à l'hôpital, en soins intensifs. J'insiste : ses blessures, ce n'est pas du n'importe quoi. Seul survivant, Joseph est, du même coup, le seul témoin vraisemblable. Seulement voilà, il délire, le pauvre - c'est bien compréhensible. Alors, la police fait des pieds et des mains pour le faire hypnotiser par Erik Maria Bark (que sa mère a nommé "Maria" par référence à l'acteur Klaus Maria Brandauer ). Erik, qui a un fils hémophile à peu près du même âge que Joseph, hésite : n'a-t-il pas solennellement juré - y compris devant la presse affamée - il y a quelque années, de ne JAMAIS PLUS hypnotiser qui que ce soit ? Ici, les deux auteurs (car en fait, "Lars Kepler" est le pseudo d'un couple) nous laissent entendre qu'il n'a pas fait cette promesse en vain et que l'affaire qui l'y a amené était très grave.

Maintenant, le massacre de l'innocente famille de Joseph, c'est grave aussi, très, très grave . Alors, Erik Maria - une bonne pâte - se dévoue. Et bingo ! On comprend vite que l'auteur de ces crimes horribles n'est autre que Joseph lui-même ! Et ne voilà-t-il pas que, vite fait, bien fait, notre jeune assassin complètement cinglé s'échappe, en quête de sa soeur Evelyn, à laquelle il tient à imposer des relations incestueuses ! Vu toutes les blessures qu'il a réussi à s'infliger à lui-même, on se demande bien d'ailleurs où il trouve le courage physique de s'échapper, de tuer un ou deux malheureux qui s'opposent à son passage, de piquer une voiture, de la conduire, et en plus, d'enlever le fils d'Erik Maria Bark. Pire que le "Halloween" de Carpenter, revu et corrigé par le Dr Lecter dans "Hannibal", on vous dit !

Seulement voilà, finalement, est-ce bien Joseph qui a enlevé Benjamin ? (Si mes souvenirs sont bons, dans la Bible, vous avez d'ailleurs deux frères, les fils de Rachel, je crois, dont l'un s'appelle Joseph et l'autre, Benjamin ... ) Erik-Maria replonge dans l'hypnose (je crois que c'est sa propre épouse qu'il hypnotise cette fois-là mais peu importe, à ce point-là, c'est devenu déjà tellement "je-pars-dans-tous-les-sens" qu'on s'en fout carrément !) et patatras ! C'est une femme, avec une capuche et des gants jaunes, qui aurait enlevé Benjamin après l'avoir drogué. le lecteur respire un peu parce qu'il se demandait franchement comment, blessé comme il l'était, avec un foie qui touchait presque terre et des marques de cathéters un peu partout, Joseph avait réussi à traîner par les pieds le jeune Benjamin qui se cramponnait aux chambranles des portes ...

Entrent maintenant dans la ronde le grand-père maternel de Benjamin, Kennet, qui est - ô surprise - ex-inspecteur de police et qui commence ses propres recherches avant d'être poussé sous un bus par une gamine de dix ans ; un groupe de gamins méchamment tcharbés (l'affreuse petite "pousseuse" fait partie du lot) aux ordres d'un ado un peu plus âgé qui se fait appeler du nom du "Roi des Méchants Pokémons" (!!!!) et enfin, la partie la plus intéressante du livre, l'ancien groupe de patients d'Erik-Maria, dont une certaine Eva Blau, laquelle, ma foi, a bien le profil d'une tueuse ...

Le lecteur respire encore profondément, il se croit sauvé : oui, c'est Eva Blau la responsable ! ...

Eh ! ben non ! La parenthèse se ferme et Blau est retrouvée morte dans sa baignoire, dans un état de décomposition avancée.

Et nous revoilà tous repartis, langue pendante et littéralement épuisés, à la recherche de Benjamin, que nous retrouvons dans une "Maison hantée", attachée à une laisse que tient ...

Je ne vous dirai pas la fin : je l'ai trouvée absolument peu crédible et même grotesque. Enfin, sachez que Benjamin est retrouvé un jour pile avant que les médicaments qu'on lui administre chaque semaine pour son hémophilie aient cessé de faire effet. Ouf ! Et Erik-Maria, sa femme et son fils repartent, dans une happy end elle aussi incroyable, vers de nouvelles aventures - avec les auteurs, probablement très fiers d'eux, à l'arrière de la voiture.

Enfin, nous le savons, une hirondelle ne fait pas le printemps : je vais donc lire les deux autres titres proposés et je viens vous en reparler. ;o)
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