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Citations sur Buvard (67)

Parce que les écrivains, ils étaient-fous-. Je l'ai su tout de suite. Dans les cafés, je les écoutais parler, et on aurait dit qu'ils mettaient un point d'honneur à t'expliquer à quel point ils étaient ineptes. Ils disaient tous la même chose, en boucle: -C'est une question de survie. Je ne sais faire que ça, écrire. Je ne suis bon qu'à ça. Je les trouvais à mourir de rire. Suicidaires et cinglés et contents de l'être. (p.45)
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Je suis un enfant parce que c'est le seul mot que je trouve pour dire combien c'est bon d'aimer les choses les plus infimes, d'en tirer du plaisir sans honte, mais aussi d'être soucieuse, comme les enfants seulement le sont, soucieuse, orageuse, légère.
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je suivais un par un les petits bruits de succion de ses pieds mouillés sur le parquet, comme des baisers
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(...) On ne tombe pas amoureux des femmes parce qu'elles sont belles. On tombe amoureux des femmes parce qu'elles sont quelqu'un.
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J'ai appris ça en vieillissant, Lou - que j'aimais les paysages et qu'il n'y avait pas de douleurs insupportables, simplement des moyens de plus en plus terribles et épuisants d'y faire face.
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C'est une loi d'airain du champ artistique : l'attaque et le scandale sont les formes de consécration les plus solides.
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Mais alors que je venais, pour la première fois de ma vie, d'accomplir le miracle des phrases, et que je restais frappée par la capacité des mots à restituer aussi nettement une réalité auparavant opaque, précaire, je ne savais pas encore qu'on écrit des choses d'une façon qu'on croit réaliste pour découvrir que le reste du monde n'en a simplement jamais entendu parler. (p. 83)
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Comment vous parler de ce roman étonnant qui m'a happée dès les premières pages pour ne plus me lâcher ?

Je me lance...

Nous assistons au huis-clos surprenant entre une romancière qui s'est retirée du monde et un jeune journaliste qu'elle a accepté de recevoir chez elle, on ne sait trop pour quelle raison. Peut-être a t'elle a ressenti chez lui une faille similaire à la sienne ? La romancière, plus vraie que nature, est née de l'imagination de l'auteure. Elle s'appelle Caroline N.Spack et nous découvrons, au fil du roman, son étonnante existance.

Carrière et vie privée sont si intimement liées, chez Caroline N.Spack, que les deux se nourrissent mutuellement pour le meilleur et pour le pire. La découverte de cette alchimie bouscule le journaliste-reporter tout autant que le lecteur. Caroline brouille les pistes et ne se livre que partiellement mais le jeune journaliste, perspicace, finira par reconstituer le surprenant puzzle. Je n'en dirai pas plus pour ménager le suspens mais sachez que ce qui fait l'intérêt du roman, c'est plus encore sa construction que l'histoire en elle-même.

J'ai pensé, pendant ma lecture, au roman de Delphine De Vigan "D'après une histoire vraie". Les deux histoires sont très différentes mais les thèmes abordés sont au final assez proches. Il est question du mystère de la création littéraire, de l'autofiction, du rapport entre l'écrivain et son lecteur. Des sujets absolument passionnants pour la lectrice que je suis.

Buvard est le premier roman de l'auteure. Je découvrirai avec grand intérêt les deux suivants, dont j'ai lu le plus grand bien : "Le dernier amour d'Attila Kiss" et "Une activité respectable".

Une auteure à découvrir si ce n'est déjà fait.
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L'amour, elle avait dit, est quelque chose qui se produit hors de notre portée, et tout ce qu'on peut en espérer au fond, c'est la réciprocité.
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Quand Caroline avait arrêté de parler, on s'était dévisagés, tous les deux légèrement fourbus, apeurés, comme si ce qu'on venait de commencer à déterrer ensemble, le passé, nous effrayait déjà par son immensité. J'avais fini par murmurer :
- Vous parlez bien.
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