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Critique de Wyoming


Ce n'est certainement pas un chef-d'oeuvre de littérature, mais je lui donne quand même 4 étoiles volontiers car le portrait de cette jeune femme, que le lecteur suit depuis son adolescence jusqu'aux abords de la quarantaine, me paraît original dans sa structure et réussi dans son ensemble.

Liv Maria, c'est une fille battante, ayant la capacité de gérer son existence malgré ses peurs et ses doutes, malgré toutes sortes de pressions et, surtout, malgré son secret de jeune fille qu'elle veut conserver à tout prix. Elle devient vite une personnalité attachante pour le lecteur, elle est la véritable héroïne, tous les autres protagonistes devenant réellement secondaires tant elle les éclipse par ses décisions, ses actions, ses méditations personnelles.

C'est aussi un beau roman d'amour car Liv Maria sait aimer, aussi bien physiquement que sentimentalement. A-t-elle été réellement trompée par son premier amour? Elle finit par le croire, mais c'est sa pensée, qui n'appartient qu'à elle et se trouve peut-être au-delà de la vérité.

C'est un roman qui emmène le lecteur dans différents lieux, de la Norvège inconnue pour elle, à l'Amérique latine, au Chili, en passant par Berlin, la Bretagne et l'Irlande. Et le voyage intérieur de Liv Maria se déroule au fil de ces différents lieux et des rencontres qu'ils génèrent.

La littérature, le livre, la librairie ont aussi une place importante dans ce roman. Ils portent leur part de mystère et d'évasion et sont perçus par Liv Maria comme les transports éphémères de sa propre vie.

Même si le scénario comporte quelques invraisemblances dans l'enchaînement des hasards, celles-ci m'ont semblé occultées par la puissance de la personnalité de Liv Maria que Julia Kerninon fait émerger très haut dans l'océan des aléas et des turpitudes de la vie.

La fin peut surprendre ou décevoir, elle aurait sans doute mérité d'être un peu plus travaillée, pourtant la dernière phrase du livre me paraît boucler l'histoire avec réalisme et résignation.
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