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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Ultime enquête de Bernie Gunther dans les lieux de villégiature du Furher à Berchtesgaden où l'on retrouve avec un certain plaisir le cynisme et le regard désabusé qu'il pose sans complaisance sur la vie au coeur de l'appareil d'Etat Nazi. Et en parallèle, un Bernie Gunther qui cherche à échapper à la Stasi dans les années 50.

Deux histoires qui s'entrelacent, deux histoires d'hommes aux prises avec des appareils totalitaires et qui luttent pour leur survie à coup de compromissions et de lâcheté mais aussi, pour certains, courageusement .

Mais une enquête qui traine en longueur sur 600 pages, dont le rythme s'essouffle malgré les rebondissements multiples dont Philip Kerr (décédé en mars dernier) est coutumier. Au final deux récits distincts qui ne sont qu'artificiellement liés.
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Dans les romans de Philip Kerr où il met en scène des personnages historiques, on se demande toujours comment il va s'en sortir - tout en faisant jouer à ceux-ci de rôles d'importance, même s'ils ne sont pas forcément au premier plan dans l'intrigue policière - pour retomber sur ses pieds et respecter la vérité historique.
C'est le cas dans cet opus.
Ces deux histoires parallèles (qui se déroulent 1939 et en 1956) ne se rejoignent qu'en fin de parcours et cela semble bien artificiel ; on se doutait bien que certains membres de la Stasi avait à voir, soit dans leur passé, soit dans leur idéologie, avec le nazisme.
L'essentiel est bien l'enquête de 1939 et ce mélange d'époques alourdit le roman.
L'humour habituel est toujours là et toujours d'aussi mauvais goût.
Reste une lecture cependant passionnante, ne serait que par les échos qu'elle provoque avec le monde d'aujourd'hui dans la relation avec le mensonge.
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J'ai acheté (et lu) "Bleu de Prusse" parce que j'aimais bien la série des Bernhard Gunther. Je suppose que le côté attachant du héros explique le succès du roman ainsi qu'une certaine indulgence (que je partage). Mon sentiment est que le roman est un peu décevant même s'il n'est pas désagréable en soi.

Pour résumer, le roman débute en 1956. Bernie est alors poursuivi par la Stasi et on suit sa cavale de la Côte d'Azur jusqu'en Allemagne. Par ailleurs, on suit une enquête policière intervenant en 1939 au Nid d'Aigle de Hitler à Bertschesgaden. Les intrigues parallèles mettent bien en exergue le double intérêt de Kerr pour le polar et le roman d'espionnage. Toutefois, ce qui avait bien marché dans "Une douce flamme" (l'imbrication du passé dans le présent) échoue en ce qui concerne "Bleu de Prusse".

Pourquoi donc ? On ne comprend pas réellement le lien entre les deux évènements (ou en tout cas la relation demeure très vague). Et du coup, les aller-retours entre passé et présent cassent le récit de façon injustifiée.

Malgré son invraisemblance, il s'agit d'un choix respectable de l'auteur mais qui est desservi par une narration inégale. Autant j'ai apprécié le récit de la fuite de Bernie en 1956, plutôt dynamique malgré deux-trois critiques, autant l'enquête policière de 1939 manque de rythme et de réelle complexité. Bien qu'on comprenne rapidement les tenants et les aboutissants, l'intrigue ne semble pas vraiment avancer.

En vrac :
-Pour compenser (étaler ?) L'auteur fait intervenir une foule de personnages et une liste d'évènements dont on se demande ce qu'ils apportent réellement.
-Les deux derniers chapitres de 1939 sont clairement bâclés et demeurent peu clairs (malgré relecture).
-La narration est alourdie par l'abus de figure de style (qui est une des caractéristiques de l'auteur soit dit en passant).

Vous l'aurez compris... de mon point de vue, 1956 sauve donc 1939 si je puis dire...

Plus largement "Bleu de Prusse" met en évidence les limites de la série des "Bernie Gunther". C'est bien de vouloir camper des enquêtes policières dans un contexte historique. Encore faut-il que l'intrigue policière soit réussie (par ses enjeux ou son dynamisme). Or depuis "Hôtel Adlon", le contexte et la personnalité du héros prennent le pas sur l'intrigue proprement dite... qui passe au second-plan. Dans "Bleu de Prusse", cette limite devient évidente.

Mais sinon ça se lit.
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Un assez bon Berhardt Gunther.
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