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Critique de palamede


Après avoir fini le superbe Ce que le jour doit à la nuit, j'ai eu envie de me replonger dans un livre de Yasmina Khadra. J'aime ses histoires qui vous prennent aux tripes (celle-là n'y déroge pas), j'aime son écriture poétique qui raconte les atrocités comme les merveilles. La guerre, le fanatisme religieux, la misère comme la beauté du monde.

Les hirondelles de Kaboul est un évocation puissante et inoubliable de ce monde déchiré et paradoxal. L'histoire de deux hommes, à l'image de beaucoup d'autres dans ce pays magnifique - Atiq, un moudjahid reconverti en geôlier et Mohsen, le mari de Zunaira, la belle avocate condamnée à cacher son visage - qui se désolent de ce qu'ils sont devenus. De ce que les Russes n'ont pas réussi à faire et que les Taliban ont fait d'eux : des lâches ou des tortionnaires, peut-être, des êtres dont la vie n'a plus de sens, sûrement.

Car ce qui a fait suite à la guerre contre les Russes, qui représentait une bataille honorable, n'est pas la libération attendue. À Kaboul, il n'y a plus de joie, plus de musique, plus d'amis. Les cerfs-volants ont disparu, c'est l'heure des lapidations des femmes, de leur déchéance, de leur négation, et de la cruauté gratuite. Celle de la persécution religieuse, perpétrée par des fous de Dieu, qui donne naissance à une déshumanisation qui paraît sans fin.
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