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Critique de Yassleo


Dans la famille Corbin je demande le père. Assassiné. Ah? Ben la mère alors. Assassinée. Euh... le fils? Bonne pioche. Encore là, mais paumé, dépressif et alcoolique. Et va peut-être bientôt rejoindre papa et maman.

On ne s'ennuie pas dans le Projet Bleiberg. Car David S. Khara a décidé de ne pas nous laisser respirer.
Jérémy Corbin son héros, golden boy carriériste, boit trop, fume trop. Faut dire aussi qu'il n'a pas mal déconné il y a quelques mois, après une soirée trop arrosée. Il a bien foutu sa vie en l'air, tout seul comme un grand. Et comme un malheur n'arrive jamais seul, il accumule aujourd'hui les cadavres autour de lui. Père, mère, hop, out. Pas bien peiné pour son père qui l'a abandonné 25 ans plus tôt, mais pour sa mère en revanche c'est moins facile à encaisser. Ça le retourne un peu quand même, d'autant qu'elle lui a refilé un sacré héritage avant de mourir: une clef avec une svastika gravée. Beau cadeau, belle attention.

Mais la perte de sa famille sonne peut-être l'heure de sa rédemption. Clairement en danger de mort, il va devoir sauver ses fesses et se bouger s'il veut venger maman. On lui colle alors Jacky Walls, agent de la CIA et Eytan Morg, agent du Mossad comme baby-sitters et les voilà tous trois engagés dans une trépidante course contre la montre pour découvrir la vérité sur la disparition de ses proches.
Exit le monde de la finance, le trio se retrouve confronté à l'abjection du IIIème Reich en la personne du professeur Bleiberg, grosse pourriture qui aurait mis au point quelques décennies plus tôt une formule pour créer génétiquement la pseudo-race supérieure. Encore un tordu quoi. Mais qui a fait des émules. Les tordus font toujours des émules, allez savoir pourquoi.

Pas une minute de répit dans ce premier volet de la trilogie Projet de David S. Khara. Et très prometteur.
En mêlant passé et présent dans une intrigue plausible, on suit sans peine les trois héros dans leur périple. Périple jonché de fusillades et de cadavres, avec des méchants très méchants, et un trio de gentils très gentils. Avec un Eytan Morg sans état d'âme et tuant l'ennemi comme on écrase une araignée mais dont l'humanité et le passé se dévoilent peu à peu. Le tout sous couvert d'une romance qui voit timidement le jour sans lourdeur ni eau de rose et tant mieux. Et pour ne rien gâcher, Khara ponctue incessament le récit d'une dose d'humour notamment en la personne de Jérémy: d'un cynisme à toute épreuve et en toutes circonstances, à lasser et exaspérer ses compagnons, les réparties et réflexions du trader reconverti en apprenti détective sont un régal.

Khara-ment bon cet auteur. M'a Khara-ment emballée. Et bravo pour l'accroche, je vais devoir lire les deux autres volets maintenant, c'est malin ça.
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