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Critique de david19721976


Hier ce petit juif élevé par une mère illettrée un peu méprisée, délaissée, face à l'admiration charnelle de l'enfant pour la maîtresse du père. Longtemps ses priorités pour assurer ses arrières devant la cour des représentants politiques appartenants au passé, ont été ses premières priorités, pour asseoir ses compétences personnelles d'avocat arborant les seuls intérêts des puissants afin de préserver les siens: briller en société, multipliant les mariages avec des actrices de cinéma, dont certaines jouissaient de la renommée internationale...
Alors vient le temps des souvenirs d'avant, rongé par la culpabilité de n'avoir pas su aimer cette mère effacée remisée au placard; lui, le petit juif rescapé promu une fois devenu adulte à une belle carrière honorifique pour rendre ce que l'on appelle une certaine justice....citant les noms de ses amis célèbres, des ministres aux redondances passéistes comme Pierre Mendès France, ancien avocat premier ministre le patron des comptes FMI de l'époque qui s'est bien planté. le lecteur assiste au dépouillement de ses dernières illusions face aux regrets dans le souvenir de sa mère. La compassion pour ce petit enfant persécuté m'est apparue évidente dans la bienveillance, dont ma première réaction s'est positionnée comme un devoir à essayer de comprendre, pour espérer être comprise, pour aimer et être aimée en retour. Sans doute les intérêts de l'adulte ont primé avant ceux de l'enfant trop épris de sa liberté retrouvée? en a t-il abusé? quelques remords le titillent? Peu importe aujourd'hui, dans le fond il n'est peut-être jamais trop tard, pour saisir entre les lignes des signes évidents d'une prise de conscience, mettre un point d'honneur aux mérites de la reconstruction physique et mentale aux lendemains de la seconde guerre mondiale? les persécutions subies par les juifs. Les énumérations personnelles dans le livre peuvent apparaître comme des parades tapageuses et officieuses... Pour Geoges Kiejman le récit conserve toute la légitimé d'en extraire une certaine autosatisfaction, uniquement la sienne. le mérite, si mérite il y a d'un vécu autre que le notre ne nous appartient pas. Je retiens l'aveu pudique et bouleversant d'un fils devenu très vieux toujours en proie aux remords pour sa mère..
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