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Critique de Axelinou



Cher Monsieur KIM Jung-Hyuk,

Que sont les secrets ? Que sont les souvenirs ? Qu'est-ce que la mémoire ? Jusqu'où s'insère le digital dans nos vies et au-delà de notre mort ? Que de sujets à aborder pour Monsieur Gou, l'« effaceur » de votre livre.

Vous avez tenté de répondre à votre manière à ces questions dans un livre qui est dit polar mais où l'enquête n'est qu'un support pour expliquer autre chose et décrire une certaine culture populaire. le tout dans un style particulier, dans le sens positif du mot 'différent' (si vous me suivez).

Vous commencez votre livre par décrire l'odeur qui imprègne les moindres recoins du Crocodile Building. L'odeur est invisible, indescriptible et son existence plus vague encore. C'est pourquoi on peut s'en souvenir et surtout qu'on ne peut pas l'effacer.

Un « effaceur » est quelqu'un qui traque toute cyber-empreinte de ses clients pour les détruire. A l'heure où Facebook vend nos données sans nous demander notre avis, et à l'heure où on peut donner en héritage ce même compte Facebook, la tâche a son importance.

Mais peut-on vraiment programmer sa mort numérique, réécrire sa vie à sa guise ou faire de son autobiographie une fiction ?

John Irving a répondu ainsi à la question ‘Vous fiez-vous à vos souvenirs photographiques ?' : ‘Absolument pas ! Je considère le souvenir comme une source non fiable et en tout cas pas comme une source pour moi'.

Votre livre est une chouette découverte et je ne peux que fortement en conseiller la lecture.

Un grand merci à Decrescenzo Editeurs et longue vie à leur maison d'édition et à la littérature coréenne qu'ils nous font découvrir avec tant de coeur.

또 봐요
A bientôt (en coréen)

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