AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Jeannepe


Il paraît que 22/11/63 n'est pas un livre représentatif de l'oeuvre de Stephen King. du coup j'ai choisi un extrait qui ne reflète pas le noeud de l'intrigue, ça me paraissait cohérent. de toute façon, sur plus de mille pages, forcément, il y a un peu de tout. Et il se trouve qu'en plus de voyager dans le temps et de changer le cours de l'histoire, Jake Epping devient George Amberson et tombe follement amoureux de sa collègue bibliothécaire, Sadie Dunhill. En voilà une bonne nouvelle – surtout qu'il paraît que les élèves aiment toujours voir deux profs se mettre ensemble. Sauf que ça complique une situation déjà difficile. Car Jake/George a hérité d'une lourde tâche, difficilement conciliable avec son idylle : arrêter Lee Harvey Oswald et sauver John Kennedy. Rien que ça.

Reprenons du début. Jake Epping est un prof de littérature à l'université, divorcé, qui n'a pas la larme facile (c'est la première phrase du livre et l'auteur nous le rappelle environ toutes les 83 pages, au cas où). Un jour, il est profondément bouleversé par un devoir rédigé par le concierge du lycée : celui de l'assassinat de sa mère et de ses frères et soeurs par son père. Un autre jour, il se trouve être le confident d'un secret inexplicable : à l'arrière d'un petit boui-boui qui vend des hamburgers pour un prix dérisoire, existe une sorte de faille qui emmène tout droit en 1958, toujours le même jour à la même heure. Chaque passage remet les compteurs à zéro : c'est donc l'opportunité rêvée d'empêcher des événements tragiques d'avoir lieu, qu'ils soient à l'échelle personnelle ou internationale. Jake/George se laissé embarquer, et c'est au cours de l'un de ces voyages qu'il rencontre la grande et belle Sadie. Sauf que je vous rappelle que ça complique tout : lui qui avait prévu d'être concentré uniquement sur la mission qu'il avait acceptée, se trouve à avoir peut-être envie de vivre sa vie, quitte à changer de priorités.

En bref, un très gros roman qui m'a agacée souvent et transportée parfois. Stephen King revendique de ne pas avoir de style, et on ne peut que lui accorder cela. Sauf que parfois il s'essaie à la formule et cela devient soit un peu ridicule, soit assez abscons. Ce détail de taille mis à part (avec les trop nombreuses adresses faites au lecteur), l'imagination de l'auteur a le mérite d'être fournie. Un peu trop parfois, notamment lorsqu'il imagine les effets des voyages à répétition dans le passé et les modifications qu'ils entraînent – trop de pathétique tue le pathos (véridique !).

Je critique, je critique, mais 22/11/63 parvient tout de même à composer un monde cohérent et l'intrigue est assez bien ficelée pour que ça fonctionne. J'ai mis du temps à me mettre dedans, mais la curiosité m'a poussée à avancer, à arriver au bout, le sourire aux lèvres. Il y a de belles choses et cela donne envie d'apprendre à danser le lindy-hop et de trouver ses propres harmonies. Car « la danse, c'est la vie ». La musique, la lecture et nous aussi.
Lien : https://auxlivresdemesruches..
Commenter  J’apprécie          260



Ont apprécié cette critique (23)voir plus




{* *}