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Critique de latina


Oh non, me suis-je dit en tournant la dernière page de ce roman ! J'ai dû quitter avec nostalgie ce monde des années 1958-1963 décrit avec tant de vraisemblance par Stephen King. Quitter aussi ces personnages tellement humains, que ce soit Jake, professeur d'anglais, ou encore le trop célèbre Lee Harvey Oswald, assassin de Kennedy et plein d'autres encore qui forment une cohorte de faiblesse et d'héroïsme.

Mais ce passé ne vient pas à nous naturellement, car ce prof d'anglais est notre contemporain, et sur les conseils pressants de son copain al qui a découvert une porte - qu'il appelle « le terrier » - entre notre monde et le passé, il dégringole des marches invisibles pour se retrouver au même endroit, mais en 1958. En effet, il est chargé d'une mission capitale pour l'avenir des USA et même de la planète entière : assassiner le meurtrier de Kennedy avant qu'il ne commette son crime. Il lui reste donc 5 ans pour peaufiner son plan, pour surveiller Oswald et ses agissements. 5 ans, c'est long...C'est le temps de venger un homme dont l'enfance a été traumatisée, de sauver une petite fille d'un accident paralysant, de « mesurer combien enseigner a été bien davantage qu'une simple façon de tuer le temps » et...de tomber amoureux. Mais attention ! le passé résiste, le passé n'aime pas être changé ! Et Jake qui aime engager des actions décisives, qui déteste tuer le temps, va devoir lutter de toutes ses forces pour mettre à mal ces résistances (in)opportunes. La bataille de la vie et de la mort a commencé, un combat dangereux dont il ne faut pas oublier « l'effet-papillon »...

C'est peu dire que j'ai adoré ! J'ai vécu au rythme de ces habitants du Maine, j'ai été trimballée dans une Ford décapotable Sunliner de 1954, j'ai téléphoné dans des cabines téléphoniques en tournant le cadran, j'ai supporté avec stoïcisme les fumées des cigarettes omniprésentes, j'ai regardé des films en noir et blanc sur des TV à une seule chaîne, j'ai mangé de la nourriture délicieuse non encore améliorée de ces conservateurs et additifs, j'ai dansé, surtout, car le héros n'aimait rien tant que danser sur « In the Mood » ...
Dieu que je me suis amusée !
Mais l'autre versant de la vie ne m'a pas épargnée, et j'ai côtoyé la lie de la société, ces hommes violents avec leur femme, fous à lier sous leur masque charmeur, ces assassins ...
Dieu que j'ai tremblé !

Une mélancolie infinie m'a donc étreinte à la fin de ce livre, car je quittais à jamais ce monde si vivant où la douceur de vivre côtoie sans vergogne le suspens et la terreur, où la petite histoire s'emmêle avec la grande Histoire.

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