AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de ElsaK


J'ai été séduite dès la première ligne : "Il était une fois, il n'y a pas si longtemps..." Oh oui, Monsieur King, racontez moi une histoire !

Le lecteur peut suivre plusieurs points de vue , et cela donne vraiment une dynamique agréable au récit. Les trois histoires s'entremêlent et sont intéressantes, je les ai suivies avec plaisir et impatience. La mise en place des personnages est rapide ce qui n'est pas toujours le cas dans les romans de Stephen King. :
-Vic, Donna et leur fils Tad Trenton. Vic est un publicitaire qui doit sauver sa boîte : ses réflexions, recherches de spot, entretiens d'affaires, font une histoire parallèle que j'ai trouvé savoureuse ( un colorant défectueux a créé une vague de parano chez les consommateurs).
Ce sont Tad et Donna qui devront faire face à Cujo; au sujet de Donna : elle m'a contrarié par son manque de décisions, j'ai trouvé qu'elle manquait de force, de détermination. Cela fait partie de ce qui crée la tension dans le roman, d'ailleurs : c'est elle qui prend de mauvaises décisions, que ce soit dans sa vie de femme autant que dans sa vie de mère.
-Steve Kemp, l'amant déçu de Donna, un personnage que j'ai trouvé criant de vérité et qui m'a beaucoup plu par ses réactions...excessives de mâle blessé dans son orgueil.
L'infidélité de Donna, éventée par son amant éconduit, est abordée avec tact et justesse dans ce roman : le raz-de-marée d'émotions, tristesse et colère, les discussions de Vic et Donna, c'est émouvant de suivre ce couple qui s'aime mais s'est "perdu" en route.
-Joe Camber, sa femme Charity et leur fils Brett : les propriétaires de Cujo. Joe est un génie de la mécanique, mais c'est la seule chose qu'il a pour lui : c'est un alcoolique qui bat sa femme et terrorise tout le monde. Son seul ami est un vétéran de la guerre du Vietnam aussi imbibé et méchant que lui. Charity est un personnage que j'ai beaucoup aimé : elle est lucide sur sa situation, sa vie, les choix qu'elle fait sont pensé même s'ils sont douloureux.
-Cujo : vraiment très original de rentrer dans la peau du chien, et d'assister au délitement de sa conscience : ça fait mal aux tripes ce qui lui arrive, à ce brave gros toutou...
Cujo n'est pas le seul monstre du roman, loin de là. Joe Camber est monstrueux.Sa femme a appris à le craindre, à interpréter la façon dont il marche pour savoir de qu'elle humeur il est. Stephen King traite ce sujet de la violence conjugale aussi bien que celui de l'adultère.C'est un sujet récurrent dans ses romans (je me souviens en particulier de Rose Madder). Mais je n'écarte pas totalement le surnaturel dans ce roman : les protagonistes ont des "pressentiments", les cauchemars-visions sont très nombreux, et il y a le placard de la chambre de Tad, ce fichu placard qui s'ouvre sur un monstre que même ses parents pensent sentir sans se l'avouer.

Un roman que j'ai dévoré.
Commenter  J’apprécie          92



Ont apprécié cette critique (7)voir plus




{* *}