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Critique de latina


latina
25 septembre 2019
Une prison comme il y en a tant en Amérique, mais un prisonnier très spécial ; une amitié glauque entre un jeune garçon et un ancien nazi ; des gamins en compétition à la rencontre d'un cadavre ; une jeune femme enceinte pleine de volonté … surnaturelle : à mi-chemin entre nouvelles et romans (on appelle ça des « novellas »), ces 4 récits racontent de bien troublantes histoires.


Nous sommes tous voyeurs, chacun dans notre genre, et Stephen King comble ce voyeurisme. En effet, il adore mettre le doigt dans les rouages coincés de l'Amérique profonde, que ce soit dans les années 30 ou les années 70. Règne des apparences, de la bienséance, marchés hideux, cruauté, bas-fonds de la pauvreté, alcoolisme, bas-instincts… tout remonte à la surface des pages du King.
Son écriture s'adapte à tout, à tous. Que le narrateur soit omniscient ou se cantonne au « je » auquel on s'identifie à la perfection, qu'il ait 70 ans ou 13 ans, qu'il soit médecin ou gamin des rues, l'histoire est véridique grâce au ton employé.
Chapeau ! Il est rare en effet de rencontrer un auteur aussi apte au changement, particulièrement grâce à son style vivant et percutant.


J'ai adoré trois de ces histoires, dont j'ai suivi le rythme avec un malaise grandissant.
Et j'acquiesce au souhait de Stephen King, dans sa postface :
« J'espère que vous avez aimé ces histoires, lecteur, qu'elles ont eu sur vous l'effet que doit avoir n'importe quelle bonne histoire – vous faire oublier quelque temps les vrais soucis qui pèsent sur votre esprit en vous emmenant là où vous n'êtes jamais allé. C'est la plus aimable des magies que je connaisse ».
C'est ce que je vous souhaite également !
Et je ne résiste pas à recopier sa dernière phrase :
« Okay. Faut qu'je me taille. Jusqu'à ce qu'on se revoie, gardez les pieds sur terre, lisez de bons livres, soyez utiles, soyez heureux ».
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