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Critique de ondelune


[Mon premier roman publié en 1998 par Scribner était Bag of Bones (Sac d'os, Albin Michel). Soucieux de faire plaisir à mon nouvel éditeur, j'étais parti en tournée promotionnelle. Lors d'une séance de signatures, un lecteur m'a lancé : « Hé, vous avez une idée de ce qu'est devenu le gosse de Shining ? » - Note de l'auteur]

Il y a quelques années, c'est très exactement la question que je me suis posée avant de découvrir qu'une suite était en cours de parution. Puis, j'ai mis de côté ma curiosité. Ma PAL étant ce qu'elle est - assez hétéroclite et bordélique en somme - j'ai remisé Docteur Sleep aux oubliettes même si savoir ce que devenait Danny me revenait de temps en temps avec ce fameux « Ha… Je me relirai bien un Stephen King ! ». Pour le souvenir, la nostalgie.

Ici, rien de terrifiant. L'histoire est bateau et convenue, point de frisson ni de surprise. L'intrigue ressemble à beaucoup d'autres avec des méchants simplets et caricaturaux par rapport à tout ce qu'on trouve déjà en young adult ou thriller fantastique notamment, mais dont la quête tisse le lien avec les différentes thématiques abordées. L'intrigue n'est donc que prétexte et au final, secondaire. Et pour cause... La vie et la mort sont, encore une fois, partie prenante.

Et dans cette trame, il y a la toile familiale intergénérationnelle – et le conflit entre générations - et ce qu'elles conditionnent. Notamment casser les schémas répétitifs par la recherche d'un équilibre malgré les réminiscences, tout en réconciliant l'enfant qui fut et l'adulte qui est par une meilleure compréhension du passé et de son acceptation pour enfin devenir soi en cicatrisant peu-à-peu les blessures subsistant à l'intérieur. Devenir meilleur, accepter les mains tendues, cesser les fuites en avant, se mettre face à ses responsabilités et trouver sa porteuse de lumière.

Pas un coup de cœur ni rien d'inoubliable, mais un bon moment de lecture sur des thèmes qui me sont particulièrement familiers. Si « Shining » évoquait la déchéance, « Docteur Sleep » aborde l'inverse en se montrant positif et lumineux par un auteur qu'on sent assagi et plus posé.
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