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Critique de bilodoh


Les enfants ont des pouvoirs spéciaux, c'est bien connu : ils devinent la tristesse qu'on veut leur cacher, ils sentent venir les tempêtes ou devinent que leurs parents sont énervés. (Les tout-petits ont cependant la fâcheuse tendance à réagir à l'irritation parentale en criant encore plus fort ce qui amorce parfois une spirale dangereuse, mais c'est une autre histoire…)

L'enfant-lumière a donc des pouvoirs, des capacités encore plus grandes de lire dans les pensées, mais c'est d'abord un enfant vrai, avec des réflexions et des émotions de son âge. Je pense d'ailleurs que Stephen King a innové dans le domaine du roman d'horreur pour adultes, en mettant en scène un gamin, non pas seulement comme victime ou accessoire du mal, mais comme acteur, comme personnage clé.

Avec l'enfance, King amène aussi le lecteur vers une émotion fondamentale de cette période de la vie où l'être humain est tellement vulnérable. La peur, entière, celle qui ne peut pas être amoindrie par un raisonnement que l'enfant n'a pas encore acquis. La peur de ce qui se cache dans le noir, la peur des monstres et des choses qui font tromal...

Au-delà des rationalisations sur la qualité de l'écriture, on aime un livre en fonction de l'émoi qu'il suscite. Est-ce qu'on ressent l'atmosphère angoissante de l'Overlook? Est-ce que la terreur du petit Dany remue un peu les entrailles et fait remonter les peurs qu'on a tous ressenties un jour ou l'autre?

Pour ma part, ce roman a eu le même effet que Psychose de Hitchcock, son souvenir revient toujours lorsque je suis seule dans le corridor d'un vieil hôtel…
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