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Critique de JoedeCarc


En voilà un livre qui a du souffle !
Cette fable qui raconte le choc entre traditions ancestrales et modernité, réussit le tour de force de conjuguer un style vif et inventif avec une histoire pleine de.rebondissements et d'inventions farfelues.
Ce livre est une perle rare, un objet littéraire unique, impossible à résumer.
On y rencontre une Salamandre, des loups, des serpents, des ours avides de rencontres amoureuses, des poux apprivoisés, des mages furieux, des traditionnalistes furibonds, des jeunes filles maigrelettes, des paysans pieux, et bien sûr, des personnages qui maîtrisent la langue des serpents, ce langage séculaire qui permet de communiquer et de commander à une majorité d'animaux de la forêt.

"L'homme qui savait la langue des serpents" est une fable drôle, revêche, tendre, cruelle, incroyablement imaginative. Le livre vous emporte, vous avale.

On y assiste, éberlué, amusé, fasciné, à la disparition de l'ancien monde de la forêt Estonienne, un monde d'équilibre et d'harmonie entre hommes et nature, et laisser place à celui de nouvelles croyances, de nouveaux rites.
L'auteur raconte en toile de fond comment l'Estonie s'est peu à peu transformée sous l'influence de l'Allemagne, comment les croyances païennes se sont effilochées face à l'expansion du christianisme.
Mais la liberté de ton, la fulgurance du style, le rythme dicté par de savoureux dialogues, le parfum de douce folie qui émane de ses pages, couvrent l'histoire d'un vernis de merveilleux.

Merveilleux, c'est bien le mot qui me reste en tête après avoir achevé la lecture de ce roman unique, vibrant.

À noter que chaque roman d'Andrus kivirähk explore un sujet et un style d'écriture distincts, ce qui rend d'autant plus intéressante l'exploration de son talent et de son œuvre.
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