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Critique de Acidus


Acidus
12 décembre 2019
« L'homme qui savait la langue des serpents » est un roman estonien. C'est déjà une curiosité en soit. L'Estonie, son histoire et ses légendes, sont justement au centre de cette intrigue qui plonge le spectateur en dans cette région balte en plein Moyen-Age fantasmagorique. Andrus Livirähk place en effet son histoire à la croisée de deux époques dont la transition se fait par les invasions de guerriers germaniques et la conversion de la population au christianisme.


Dans ce roman, on suit Leemet, jeune païen, dernier gardien (ou presque) d'une tradition et d'une culture passées sombrant dans l'oubli face à l'expansion d'une culture étrangère, gemanique et chrétienne. Si l'auteur penche vers une forme de nostalgie teintée de mélancolie liée à une disparition de repères et une acculturation forcée, il conserve des nuances dans son propos et en profite pour égratigner les extrémistes de tous bords. le fait que l'on peut transposer les problématiques de ce roman à l'Estonie contemporaine et plus largement à toutes nations rend « L'homme qui savait la langue des serpents » politiquement engagé. Ça le rend d'autant plus passionnant. L'histoire en elle-même n'est pas en reste. On est captivé par les aventures de Leemet, par tout ce folklore et cette magie qui imbibent les pages du livre et par cette ambiance sombre, quasi-eschatologique, qui s'en dégage.



« L'homme qui savait la langue des serpents » m'a séduit par sa richesse, son originalité, les réflexions soulevées, etc... Bref, une très bonne surprise.
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