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Critique de Litteraflure


Deuxième pavé que j'extrais de ma PAL. Il est intéressant de lire ce roman venu d'Estonie en plein confinement, au moment où chacun d'entre nous réalise où réside l'essentiel : à la base de la pyramide de Maslow. D'abord ce roman m'apparut comme un combat fratricide entre nature (bienveillante, immanente) et culture (arrogante, arbitraire). Ceux qui comprennent la langue des serpents vénèrent la nature. Ils y vivent en paix. Ceux qui l'ont oublié l'assimile aux incantations du diable et s'en remettent à d'autres croyances. Ce roman est en fait une violente diatribe contre les superstitions en général, et la religion catholique en particulier. Andrus Kivirähk affirme que les hommes s'inventent des convictions quand ils sont incapables de résoudre un mystère. Un écho très à-propos à la prolifération des théories complotistes. Dans la forme, ce livre est un conte qui rappelle Andersen, Perrault, Grimm mais aussi Dahl et Ponti. La forêt (50% du territoire estonien) y tient un rôle majeur. Sa lisière est la frontière entre un monde habité, domestiqué et un monde inquiétant, peuplé de légendes et de créatures méconnues. le héros du livre, Leemet, passe de l'un à l'autre, et je ne vous révélerai pas où il choisira de finir ses jours, sous peine de tout divulgacher. On sent que l'auteur a tenté d'écrire un roman définitif, de traiter du sens de la vie et de l'amour en usant de l'imaginaire pour rendre son propos moins prétentieux. Merci @le.tripode pour ce voyage inattendu en compagnie des ours libidineux, des dompteurs de poux, des vieillards volants et des reptiles devenus loquaces.
Bilan : 🌹🌹
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