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Critique de Malahide75


La littérature estonienne n'est pas assez présente sur nos rayonnages pour que l'on se prive de la lecture de cette petite pépite. Une fable, un conte de l'ancien temps, qui narre l'histoire et les aventures de Pätel, le dernier homme à parler la langue des serpents.
Pourquoi ce don devrait-il disparaître ? Car l'ancien monde féerique, magique, en équilibre avec la nature et ses habitants, subit les coups de massue de la « modernité », représentée ici par la religion catholique et son corollaire, la société de consommation.
Pätel et les siens, derniers village d'irréductibles Estoniens, vont tenter le baroud d'honneur pour survivre selon leurs croyances, tandis que comme une lèpre, les idées et religions modernes avancent inexorablement.
Andrus Kivirähk raconte avec poésie, humour et tendresse cette lutte finale, perdue d'avance, entre l'ancien et le moderne.
Les images sont chatoyantes et les personnages (humains ou animaux) sont attendrissants ou détestables et l'on se prend à rêver de cette forêt qui n'existe pas (plus).
L'auteur nous fait entrevoir à travers ce titre toute la richesse de la littérature estonienne, ses bases féeriques qui, au même titre que la littérature polonaise ou irlandaise, à des comptes à régler avec l'église catholique…
La nouveauté est souvent synonyme de progrès, mais pas toujours…
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