AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Elea57


Elea57
17 décembre 2022
Ce conte estonien a obtenu le grand prix de l'imaginaire 2014 ; il s'inspire des sagas islandaises et représente un petit trésor d'imaginaire. Je me suis laissée transporter dans cet univers moyenâgeux où Leemet est le dernier homme à savoir la langue des serpents et se désole de la modernité du monde. Les Estoniens dits « peuples de la forêt » la quittent peu à peu pour aller vers les villages et ne mangent plus de viande mais des céréales. Dans le même temps, la religion est devenue centrale après la conquête du pays par des chevaliers-prêtres allemands.
Leemet a pour meilleur ami Ints, un serpent, et vit dans la forêt à la manière d'un sauvage avec sa mère, sa soeur et son oncle.
 
Dans ce monde magique où les femmes tombent amoureuses des ours, où on vole avec des os humains et on chasse les vents, où on élève des poux de la taille d'un chevreuil, où on lèche une pierre pour se nourrir durant l'hiver, Leemet va connaître plein de malheurs et voir son avenir s'assombrir pour faire place à la solitude, le désenchantement.
 
Au-delà du conte, Andrus Kivirähk cherche à exprimer la violence – l'agressivité culturelle du pouvoir soviétique– la survie des minorités et la nostalgie du temps qui passe. Une belle réflexion et un voyage fantasmagorique à ne pas rater !
Lien : https://alinebouquine.fr/lho..
Commenter  J’apprécie          120



Ont apprécié cette critique (12)voir plus




{* *}