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Critique de Manonlitetvadrouilleaussi


J'ai coeur à dire que j'aime les récits un peu perchés. Il y a différentes catégories dans ce genre, mais il y en a une que j'aime particulièrement, c'est le roman perché qui rend le truc réaliste 🙃.

L'homme qui savait la langue des serpents fait partie de cette catégorie ! On oscille entre le conte, le(s) mythe(s) et légende(s), la satire, voire même le pamphlet. L'auteur réussi à nous rendre crédible nombreuses situations improbables, comme par exemple un couple humain-ours 😅. Et là vous vous dites, non mais c'est quoi encore que ce texte du Tripode. Comme souvent, la ME et OVNI littéraire vont de paire 😆. Au cours de cette lecture, j'ai pensé à l'univers de Berengère Cournut, mélangé à celui de la saga Blackwater.

Nous sommes dans l'Estonie médiévale, Leemet, devient à la mort de son oncle, le dernier homme à parler la langue des serpents. Une langue qui permet par différents sifflements, de communiquer avec les reptiles donc, mais avec bon nombre d'animaux de la forêt tels que les ours, les loups, ou ceux que l'on veut chasser. Ils ne sont plus qu'une dizaine d'hommes à vivre au coeur de la forêt. Parmi eux, vous retrouverez entre autres, un couple d'anthropopithèques qui élèvent des poux ou alors Le Sage complètement dément, qui ne rêve que de sacrifices. Les autres ont quant à eux délaissé cette vie archaïque pour les villages, les cultures, le vin et surtout le pain. Au revoir, les croyances d'autrefois, et bonjour la chrétienté prônée par l'envahisseur germanique d'alors.

Plus loin qu'un roman d'initiation concernant Leemet, l'auteur nous livre sur près de 500 pages, la disparition d'un pays et d'une culture. Il y a sans cesse cette opposition du monde d'avant et du monde nouveau, sans que pour autant l'auteur prenne position pour l'un ou l'autre, critiquant à parts égales les différentes religions par exemple.

J'ai aimé le ton, plein d'humour, les situations totalement burlesques, et ce rapport à la nature même si tout n'était pas rose. Il y a certes quelques longueurs, mais elles ne m'auront pas gâché ma lecture pour autant.
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