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Critique de iris29


iris29
06 septembre 2023
Une famille déchue suite à un mauvais placement, obligée de vendre sa jolie maison londonienne, avec meubles, vaisselles, draps etc...Obligée de se séparer des domestiques, avant de trouver refuge dans un manoir situé à la campagne dans des conditions mystérieuses...
En effet, le domaine ne leur sera prêté que pour une période en échange de l'entretien . On peut se dire qu'il y a un piége .... Ce manoir appartient à de lointains cousins, il n'a pas été habité depuis plusieurs décennies, on murmure qu'il s'y serait déroulé un drame et qu'il cacherait un trésor... Quoi de plus pour enflammer l'imagination de la pourtant, pragmatique Abigaël, qui y séjournera seule dans un premier temps, son père étant retenu à Londres pour ses affaires ainsi que sa mère et sa soeur pour la Saison de cette dernière dont on espère vu sa beauté qu'elle fera un mariage avantageux.
La lectrice aura un peu l'impression qu'Abigaël est une nouvelle Cendrillon, qui se dévoue pour sa famille, laquelle la délaisse sans culpabilité apparente, Abigaël devant se "taper tout le boulot", à savoir tout gérer, installer, aider au ménage, se gardant la chambre la plus moche (mais avec la splendide maison de poupée !) .
Cet aspect-là manque un peu de nuances, et ces dames arrivent tard dans l'histoire. Sa soeur n'est pas la personne la plus généreuse qui soit et ses parents donnent l'impression d'être sans consistance et incapable de décider quoi que ce soit de sérieux . Abigaël est un peu présentée comme une héroine à la Fanny de Jane Austen dans Mansfield Park, tant elle est pragmatique, gentille, bonne et qu'elle s'oublie un peu au bénéfice des autres. Il faut dire aussi que la religion est très présente dans cette histoire par le biais d'un pasteur, et que du coup, il y a des sermons et prêches restranscris sur (bien), dix lignes, (souvent.).... Mais du coup, la lectrice est vraiment plongée dans ce qu'était la société au 19ième siècle .
Mis à part quelques libertés avec la solitude du personnage féminin, sensé être de bonne famille, et étant complétement livrée à elle-même ( avec l'aide des domestiques quand même !) , mais sans chaperon... Cette aspect-là m'a étonné, il me semble qu'au 19° siècle une jeune fille de bonne famille ne faisait pas un pas dehors sans une présence qui surveillait, rassurait, et était surtout garante de bonne moralité... Abigaël est assez libre, je trouve.

Mais dans l'ensemble, j'ai été heureusement surprise , il faut dire que je ne m'attendais pas à grand-chose.
Tout d'abord par la qualité des descriptions et leur abondance.
On est vraiment plongé en 1817, et l'autrice décrit très bien le manoir, les environs.
Mais la cerise sur le gateau, c'est l'aspect mystérieux de l'histoire. On a une silhouette effrayante avec une capuche qui rôde , de mystérieuses lettres qui ne sont que des extraits de journaux et qui petit à petit raconte le drame qu' a connu cette maison, un cousin qui s'invite et qui ne part plus , tout occupé à chercher le trésor , une maison de poupée qui par instant peut paraître effrayante, et puis la mystérieuse pièce cachée...
Bref, tout est mis en oeuvre pour nous faire tourner les 572 pages avec rapidité. J'ai bien aimé
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