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Critique de dbacquet


Kleist a-t-il voulu, dans ce drame, avec son style aussi alerte que visionnaire, exalter les liens sacrés de l'amour et de la patrie et face à la menace Napoléonienne d'anciennes solidarités qui unissent des hommes dans la guerre ? le Prince de Hombourg nous apparaît d'abord comme un jeune homme dément qui, victime de somnambulisme, à la veille d'une importante bataille, se tresse au clair de lune une fausse couronne de gloire. L'électeur assiste à cette scène quelque peu étrange, accompagné par quelques chevaliers, sa femme et sa nièce, la jeune Princesse d'Orange, et propose à celle-ci, pour le railler, de lui tendre sa fausse couronne entourée d'une chaîne d'or. le jeune Prince rêvant, se précipitant, gardera de la Princesse un gant... Peu avant la bataille, c'est encore tout étourdi qu'il écoutera les instructions... Et s'il l'emporta face au "monstre Suédois", ce fut sans en tenir compte et dans la précipitation, au point qu'on crut même, dans la confusion, que l'électeur fut mort. le Prince de Hombourg sera jugé pour insubordination et condamné. L'électeur, en dépit d'interventions multiples et répétées, lui refusera d'abord sa grâce, la loi l'emportant sur tous les sentiments. le jeune Prince, face à un destin aussi cruel, dans sa démesure et ses égarements, nous paraît alors comme le héros d'une tragédie Grecque, dont kleist sait parfaitement imiter les accents, sauf qu'ici, dans ce drame patriotique, et après maintes tractations il sera sauvé et, la guerre reprenant, reconduit au sein de ses armées.
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