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Citations sur La ronde des saisons, tome 2 : Parfum d'automne (29)

- Je déteste la nourriture anglaise! Toutes ces gelées, ces choses visqueuses et tremblotantes, et le gibier qu'on fait faisander si longtemps qu'il est plus vieux que moi quand il arrive à table...
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Le mariage est une chose trop importante pour se décider sur base d'émotions versatiles.
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-Mademoiselle Bowman, quelles senteurs parvenez-vous à distinguer dans ce parfum ? Séparer les différents ingrédients composant un parfum exigeait un effort énorme - quelquefois plusieurs heures -, même aux parfumeurs les plus expérimentés. Pourtant, après avoir approché le mouchoir de ses narines, Lillian étonna M. Nettle en les identifiant sans hésitation, avec la finesse et la vivacité d'une pianiste travaillant ses gammes.
-Fleur d'oranger... néroli... ambre gris et... mousse ? Elle s'interrompit, une lueur d'incertitude dans ses yeux d'un brun velouté.
-De la mousse ? Dans du parfum ? M. Nettle la fixa sans chercher à dissimuler sa stupéfaction. La capacité à identifier les composants d'un parfum complexe était très limitée chez le commun des mortels, qui ne pouvait, dans le meilleur des cas, qu'identifier l'ingrédient dominant, comme la rose, le citron ou la menthe. Une fois revenu de sa surprise, il acquiesça avec un léger sourire. Il mêlait souvent à ses parfums des notes particulières qui leur donnaient de la profondeur et de la texture, mais personne n'avait jamais deviné lesquelles.
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-J'ai vu Mlle Bowman en train de jouer au rounders en sous-vêtements. Sa sœur le fixa, interdite.
-Au rounders ? Tu veux dire, ce jeu avec une balle en cuir et une espèce de bâton aplati ? Marcus eut une grimace d'impatience.
-C'était lors de sa dernière visite ici. Mlle Bowman et sa sœur s'ébattaient avec leurs amies dans une prairie située au nord du domaine, et il se trouve que Simon Hunt et moi sommes passés par là. Toutes les quatre étaient en sous-vêtements - parce qu'il est difficile de jouer avec des jupes encombrantes, ont-elles prétendu. À mon avis, elles auraient saisi n'importe quel prétexte pour courir à moitié nues. Ces sœurs Bowman sont des hédonistes. Olivia plaqua la main sur sa bouche pour étouffer, sans grand succès, un éclat de rire.
-Je n'arrive pas à croire que tu n'en aies jamais parlé !
-Si seulement j'avais pu l'oublier! répliqua Marcus sombrement, en reposant le stéréoscope. Dieu sait comment je vais oser croiser le regard de Thomas Bowman, alors que le souvenir de sa fille dévêtue est encore frais dans ma mémoire. Olivia contempla son frère avec amusement. Il ne lui avait pas échappé qu'il avait dit « sa fille » et non « ses filles », et qu'il était donc évident qu'il avait à peine remarqué la plus jeune. Lillian avait accaparé toute son attention. Connaissant Marcus, Olivia se serait attendue qu'il trouve l'incident divertissant. Même s'il possédait un sens aigu de la morale, il n'avait absolument rien d'un pudibond, et ne manquait pas d'humour, loin de là. Il n'avait certes jamais entretenu de maîtresse, mais Olivia avait eu vent de quelques liaisons discrètes. La rumeur voulait même que, sous son apparence sévère, le comte se montre plutôt audacieux dans une chambre à coucher Mais, pour une raison inexplicable, il était troublé par cette Américaine hardie, mal dégrossie, dont la fortune était récente. Non sans pertinence, Olivia se demanda si l'attirance qu'éprouvait leur famille pour les Américains - après tout, Aline en avait épousé un, et elle-même venait juste de se marier avec Gideon Shaw, des Shaw de New York - affectait aussi Marcus.
-Elle devait être ravissante en sous-vêtements, non ? murmura-t-elle, l'air de ne pas y toucher
-Si, répondit Marcus sans réfléchir, avant de faire la grimace. Enfin, non ! C'est-à-dire que je ne l'ai pas regardée assez longtemps pour évaluer ses charmes. Si toutefois elle en possède. Olivia se mordit l'intérieur de la joue pour ne pas rire.
-Allons, Marcus... tu es un homme dans la force de l'âge, et tu n'as pas reluqué Mlle Bowman en culotte une petite seconde ?
-Je ne « reluque » pas, Olivia. Soit je regarde franchement, soit je m'abstiens. Elle lui jeta un regard empreint de pitié.
-Eh bien, je suis affreusement désolée que tu aies eu à endurer une telle épreuve. Espérons simplement que Mlle Bowman restera vêtue de pied en cap en ta présence durant cette visite, afin d'éviter de heurter une fois encore ton extrême sensibilité. Son ton moqueur lui valut un regard noir.
-J'en doute.
-De quoi ? Qu'elle restera vêtue de pied en cap ? Ou qu'elle heurtera ta sensibilité ?
-Ça suffit, Olivia, gronda-t-il, ce qui la fit glousser
-Allez, viens, nous devons aller accueillir les Bowman.
-Je n'ai pas le temps. Tu les accueilleras, et tu inventeras une excuse pour expliquer mon absence. Olivia ouvrit de grands yeux.
-Tu ne vas pas... Mais enfin, Marcus, tu dois être là ! Je ne me rappelle pas t'avoir jamais vu te montrer grossier
-Pour l'amour du ciel, ils vont passer presque un mois ici ! J'aurai amplement l'occasion de me faire pardonner. Parler de cette fille m'a mis de très mauvaise humeur, et la simple pensée de me retrouver dans la même pièce qu'elle me fait grincer des dents. Olivia secoua légèrement la tête, tout en le contemplant d'un air inquisiteur qu'il n'apprécia pas.
-Hum... Je t'ai déjà vu en présence de personnes que tu n'aimes pas, et tu réussis toujours à te montrer poli - surtout quand tu veux obtenir quelque chose d'elles. Mais, pour une raison ou une autre, Mlle Bowman t'exaspère à l'excès. J'ai ma petite idée sur cette raison. -Vraiment ? rétorqua-t-il, une pointe de défi dans le regard.
-Il faut que j'y réfléchisse encore. Je te ferai savoir quand je serai parvenue à une conclusion définitive.
-Que Dieu me vienne en aide. À présent, va accueillir nos invités, Olivia !
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Je refuse de penser que nous allons traverser l'existence sans que quelque chose de magique se produise.
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- Ce petit pli qui se creuse entre vos sourcils... il me donne envie de .....
Les mots moururent sur ses lèvres tandis qu'elle regardait fixement le front de Marcus.
- De quoi ? chuchota-t-il, sa capacité à se maitriser ayant atteint sa limite.
Toujours accrochées à son épaule, Lillian se mit à genoux.
- De faire ça, répondit-elle avant de presser les lèvres sur son front.
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- Etes - vous furieuse parce que j'ai commencé à vous faire l'amour ou parce que je n'ai pas terminé?
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Après avoir déglutti, elle plongea le regard dans les yeux sombres et impénétrables.
- Je suis désolée de ce qui s'est passé, milord. Vous êtes un hôte généreux et vous méritez beaucoup plus de respect que je ne vous en ai montré ce matin. Je n'aurais pas dû contester votre décision ni vous parler comme je l'ai fait. J'espère que vous voudrez bien accepter mes excuses et les considérer comme sincères.
- Non, dit-il doucement.
Interdite, Lillian cligna des yeux. Il rejetait ses excuses?
- C'est à moi de vous présenter mes excuses, mademoiselle Bowman et non à vous, continua-t-il. Votre réaction fougueuse a été provoquée par une crise d'autoritarisme de ma part. Je ne peux vous blâmer d'avoir réagi comme vous l'avez fait à mon arrogance.
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— Écartez les pieds, lui conseilla Westcliff, et faites porter le poids de votre corps équitablement sur les deux. Bien. Maintenant,, rapprochez les mains de votre corps. Comme la batte est un peu longue pour vous, il faut les remonter jusqu'au...
—Je préfère la tenir à la base.
— Elle est trop longue pour vous, insista-t-il, et c'est la raison our laquelle vous ratez la balle...
— J'aime avoir une longue batte, riposta Lillian alors même qu'il lui positionnait les mains. En fait, plus elle est longue, mieux c'est
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-Les Bowman sont arrivés, annonça lady Olivia Shaw depuis le seuil du bureau. Son frère aîné, Marcus, lord Westcliff, était assis derrière une pile de livres de comptes. Il leva la tête, les sourcils froncés au-dessus de ses yeux d'un noir profond.
-Gare à la pagaille, marmonna-t-il. Olivia se mit à rire.
-Je suppose que tu fais allusion aux filles ? Elles ne sont pas aussi terribles que cela, tout de même ?
-Elles sont pires, répliqua Marcus, en fronçant les sourcils de plus belle quand il vit la grosse goutte d'encre que sa plume, momentanément délaissée, venait de laisser tomber sur une belle rangée de chiffres. Je n'ai encore jamais rencontré de jeunes filles plus mal élevées. Surtout l'aînée.
-Ce sont des Américaines, lui rappela Olivia. Il faut faire preuve d'un peu de tolérance, non ? On ne peut pas vraiment s'attendre qu'elles connaissent les plus infimes détails de nos innombrables règles de conduite en société...
-Je veux bien être tolérant envers les détails, coupa Marcus. Comme tu le sais, je ne suis pas du genre à critiquer l'angle que forme le petit doigt de Mlle Bowman quand elle tient sa tasse de thé. Ce que je désapprouve, ce sont certains comportements qu'on jugerait répréhensibles dans n'importe quel endroit du monde civilisé.
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