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Citations sur Le clan Bennett, tome 1 : Le chant du Loup (46)

OX OX OX OX OX OX
Trois branches me frappèrent au visage. Au bras. Des petits pics de douleur brève avant que le chant ne reprenne.
ICI ICI ICI ICI
Je pensai à mon père, et il dit : " Tu vas en baver. Une bonne partie de ta vie ".
NÔTRE NÔTRE NÔTRE NÔTRE NÔTRE
Je pensai à ma mère, et elle rit : " Il y a une bulle de savon dans ton oreille ".
CHEZ TOI CHEZ TOI CHEZ TOI
Je pensai à Gordo, et il chuchota : " Tu es des nôtres maintenant ", et était-ce vrai ? Étais-je vraiment des leurs ?
OUI OUI OUI OUI OUI

[Page 103]
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- Je vous déteste tous, marmonnai-je.
- C'est un mensonge éhonté, répliqua Tanner. Tu nous aimes. Nous t'apportons joie et bonheur.

[page 61]
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Ça a toujours été lui et moi. Et je crois que ça le sera toujours, peu importe ce que nous décidons de faire. Même si nous sommes juste amis. Ou alliés. Ou quelque chose de plus. Ce sera toujours lui et moi, parce que c'est ce que nous avons choisi.
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Je chantais pour toi. Même si tu ne m'entendais pas, même si tu ne pouvais pas le sentir, Ox, je te jure que je chantais pour toi.
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Parfois, quand votre cœur est trop plein, ça vous coupe la voix et tout ce que vous pouvez faire, c'est vous accrocher de toutes vos forces.
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Parfois, les chants sont censés ramener un membre de la meute chez lui. C'est facile de se perdre, Ox, parce que le monde est un endroit vaste et effrayant. Et de temps en temps, on doit simplement te rappeler le chemin du retour.
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Nous regardâmes les étoiles.
Elles étaient bien plus grandes que nous ne pourrions jamais espérer l'être.
Une fois, quelqu'un m'avait dit que la lumière qu'elles émettaient avait des centaines de milliers d'années. Que l'étoile pouvait être morte et que nous ne le saurions jamais parce qu'elle semblait toujours vivante. Je trouvais que c'était une chose horrible. Que les étoiles puissent mourir.
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Il peut l'être. Le monde. Affreux, et chaotique, et merveilleux.
Les gens pouvaient être cruels.
Je l'entendais quand ils me traitaient de tous les noms dans mon dos.
Je l'entendais quand ils me disaient les mêmes choses en face.
Je l'entendais dans le bruit que la porte avait fait quand mon père était parti.
Je l'entendais dans la fêlure de la voix de ma mère.
Les gens pouvaient être cruels.
Ils pouvaient être beaux, mais ils pouvaient aussi être cruels.
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J'ouvris la boîte. Il y avait un morceau de feutre noir plié avec soin. On aurait dit qu'un grand secret était caché en dessous et je voulais le connaître plus que tout au monde.
Je dépliai le tissu et à l'intérieur se trouvait un loup fait en pierre.
Les détails tenaient du miracle sur une chose aussi petite et aussi lourde. La queue touffue enroulée autour du loup alors qu'il était assis sur son arrière-train. Les oreilles triangulaires que je m'attendais à voir s'agiter. Les pattes détaillées, aux griffes acérées et aux coussinets noirs. L'inclinaison de la tête, exposant le cou. Les yeux fermés, le museau pointé vers le ciel tandis que le loup hurlait un chant que je pouvais entendre dans ma tête. La pierre était noire et je me demandai brièvement la couleur qu'il aurait dans la vraie vie. S'il aurait des taches blanches sur les pattes. Si ses oreilles seraient noires.
Les oiseaux cessèrent de chanter au-dessus de moi et je me demandai s'il était possible que le monde retienne son souffle.
Je m'interrogeais sur le poids des attentes.
Je m'interrogeais sur beaucoup de choses.
Je pris le loup. Il tenait parfaitement dans ma main.
- Joe, dis-je d'une voix rauque.
- Oui?
- Tu... c'est pour moi?
- Oui?
Comme si c'était une question. Puis, avec plus d'assurance :
- Oui.
J'allais lui dire que c'était trop. Qu'il devait le reprendre. Que je ne pourrais jamais rien lui donner d'aussi beau, parce que les seules belles choses que je possédais étaient impossible à offrir. Ma mère. Gordo. Rico, Tanner et Chris. Ils étaient tout ce que j'avais.
Mais il s'y attendait. Je le voyais. Il attendait que je dise non. Que je le rende, que je lui dise que je ne pouvais pas accepter. Ses mains s'agitaient et ses genoux tremblaient. Il était pâle et il se mordillait la lèvre. Je ne savais pas quoi dire d'autre, alors je dis :
- C'est probablement la plus belle chose qu'on m'ait jamais offerte. Merci.
- Vraiment? croassa-t-il.
- Vraiment.
Puis il rit. Sa tête bascula en arrière et il rit, et les oiseaux revinrent et rirent en chœur avec lui.
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Je t'aime, tu sais? Dis-je.
Et, mon Dieu, son sourire!
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