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Citations sur Le clan Bennett, tome 2 : Le chant du corbeau (32)

— Je n’arrivais pas à deviner ce que c’était. Pourquoi il semblait être avec nous, tout en ne l’étant pas. Il y a un signal. C’est chimique. C’est le parfum de ce qu’on ressent. C’est comme si on… transpirait nos émotions. Et il était heureux, et il riait. Il pouvait être en colère. Il était silencieux et bourru. Mais il y avait toujours du bleu en lui. Juste… du bleu. C’était comme quand ma mère traversait ses phases. Parfois elle était pleine de vie. Parfois elle rageait. Elle était féroce et fière et épuisée. Mais ensuite tout était bleu, et je ne comprenais pas. C’était azur et indigo et saphir. C’était prussien et royal et ciel. Et puis c’était minuit, et j’ai compris. Mark était minuit. Mark était triste. Mark était bleu. Et cela faisait partie de lui depuis aussi loin que remontaient mes souvenirs. Peut-être que ça avait toujours été là et que je ne l’avais simplement pas vu. Mais puisque je ne parlais plus par peur de crier, j’ai regardé. Et je l’ai vu. C’est avec nous maintenant. Dans notre peau. Je le vois en toi, mais c’est enfoui sous toute la colère. Toute la rage.

— Tu ne sais pas de quoi tu parles, dis-je, les dents serrées.

— Je sais, répondit-il. Après tout, je ne suis qu’un gamin à qui on a tout pris. Qu’est-ce que je peux bien comprendre à la notion de perte ?
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Autrefois, il y avait un garçon.

Un garçon extraordinaire.

Et tandis qu’un Alpha le maintenait immobile, le père de ce garçon extraordinaire chuchotait à son oreille tout en plantant une aiguille dans sa peau, déposant de l’encre et laissant une trace de magie dans son sillage.

Autrefois, il y avait un loup.

Un loup courageux.

Et alors que ce loup courageux grandissait, il suivit le parfum de poussière, de feuilles et de pluie, son Alpha lui disant qu’il avait trouvé celui qui le rendrait complet.

Le garçon avait aimé ce loup.

Mais ça n’avait pas été suffisant.

Autrefois, la lune avait aimé le soleil.

Mais peu importe les efforts qu’elle faisait, le soleil était toujours à l’autre bout du ciel, et ils ne se croisaient jamais. Elle se couchait, et il se levait. Elle était nuit, et il était jour. Le monde dormait pendant qu’elle brillait. Elle croissait et décroissait, et parfois disparaissait entièrement.
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Promesses

— Nous partons, annonça l’Alpha.

Ox se tenait près de l’encadrement de la porte, plus petit que je ne l’avais jamais vu. La peau sous ses yeux semblait bleutée. Ça n’allait pas bien se passer. C’était le cas de tous les guets-apens.

— Quoi ? demanda Ox, les yeux légèrement plissés. Quand ?

— Demain.

— Tu sais que je ne peux pas encore partir.

Je touchai alors le corbeau sur mon avant-bras, sentant le battement d’ailes, la pulsation de la magie. Ça brûlait.

— Je dois rencontrer l’avocat de ma mère dans deux semaines pour prendre connaissance de ses dernières volontés. Il y a la maison et…

— Pas toi, Ox, le coupa Joe Bennett, assis derrière le bureau de son père.

Thomas Bennett n’était plus que cendres. Je vis le moment où les mots furent assimilés. Trahir un cœur déjà brisé était sauvage et brutal.

— Et pas maman. Ni Mark.
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Je voulais le tuer. Je voulais le baiser. Je voulais qu’il me mette en morceaux.

— Gordo, dit-il, en bon loup qu’il était.

— Non, répliquai-je, en proie parfaite.

— Tu ne sais même pas ce que je vais dire.

J’essayai de reculer. Je ne bougeai pas. — J’en ai une foutrement bonne idée.

Il retourna son bras. Il m’agrippa le poignet, son pouce caressant mon pouls.

— Je n’ai pas été ton premier.

Maudit soit-il de savoir à quoi je pensais. — Un peu que tu ne l’as pas été !

— Et tu n’as pas été le mien.

Je voulais un nom. Dis-moi qui c’était, bordel. Je le trouverais. Je le tuerais.

— Je m’en fiche, dis-je.

Ses yeux prirent une lueur orange.

— Mais je jure que je serai ton dernier. Combats-moi. Frappe-moi. Fous-moi le feu. Déteste-moi tout ce que tu veux…

Je me hérissai à cette pensée.

— Fiche le camp de ma tête, rétorquai-je.

Parce que je pouvais l’entendre murmurer gordo gordo gordo le long de ce fil qui s’étirait entre nous. Il rebondissait dans mon crâne jusqu’à ce que la seule chose que je puisse faire, c’était l’entendre dire mon nom encore et encore et encore. Il me consumait, et je voulais qu’il le fasse. Je ne supportais pas cette pensée.

— … mais ça va arriver. Tu m’entends ? Je te pourchasserai si c’est ce qu’il faut faire. Tu peux me fuir, Gordo. Mais je te retrouverai toujours. Je t’ai laissé partir une fois. Je ne ferai plus cette erreur.

— Va te faire foutre. Je ne veux rien avoir à faire avec toi. Il sourit à pleines dents.

— Je l’ai senti. Dans ton pouls. Il a sursauté. Il a tremblé. Tu as menti.
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J’avais six ans la première fois que je contemplai un garçon plus âgé se transformer en loup.

— C’est le fils d’Abel, chuchota mon père. Il s’appelle Thomas et, un jour, il sera l’Alpha du clan Bennett. Tu lui appartiendras.

Thomas.

Thomas.

Thomas.

J’étais en admiration devant lui.
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Six mois après mon treizième anniversaire, j’embrassai Mark Bennett pour la première fois.

Sept mois après mon treizième anniversaire, des chasseurs arrivèrent et tuèrent tout le monde.
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Est-ce que ça fait mal ?

Quoi ?

Les couleurs.

Non. Ça tire et je pousse et ça rampe sur ma peau, mais ça ne fait jamais mal. Plus maintenant. …

et je sus le moment où ça le frappa, le moment où il se souvint, parce qu’il répondit avec la voix d’un garçon adulte qui était sur le point de découvrir que les monstres étaient réels, que la magie était réelle, que le monde était un endroit sombre et effrayant parce qu’il était complètement réel et…

des bras qui brillent tu as des bras qui brillent gordo tu es un sorcier harry … j’éclatai de rire face à cette absurdité.

— Oui, lui dis-je. Je suis un sorcier, Ox.

Sa langue pendouilla de sa bouche, et j’entendis Joe souffler derrière moi.

— Oui. Oui. Nous avançons.
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Les tatouages sur mes bras n’avaient pas cessé de briller depuis que je m’étais réveillé après avoir brisé la porte.

Je reniflai, secouant la tête.

Ox se tourna vers moi, une question en forme de ???? passant dans le lien entre nous.

Je lui renvoyai un souvenir, enfoui sous les guêpes, de lorsque nous étions plus jeunes…

Est-ce que ça fait mal ?

Quoi ?

Les couleurs.

Non. Ça tire et je pousse et ça rampe sur ma peau, mais ça ne fait jamais mal. Plus maintenant.

… et je sus le moment où ça le frappa, le moment où il se souvint, parce qu’il répondit avec la voix d’un garçon adulte qui était sur le point de découvrir que les monstres étaient réels, que la magie était réelle, que le monde était un endroit sombre et effrayant parce qu’il était complètement réel et…

des bras qui brillent tu as des bras qui brillent gordo tu es un sorcier harry

… j’éclatai de rire face à cette absurdité.

— Oui, lui dis-je. Je suis un sorcier, Ox.
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Tu crois ? Rien de tel que des squelettes pendus au plafond pour déclarer « bienvenue dans mon repaire d’assassin ».
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— Pousse-toi, Carter, gronda Kelly. Bon sang, tu es lourd.

— Tu dis que je suis gros ? aboya Carter. Je te ferai savoir que les femmes aiment quand je m’allonge sur elles.

— Nous ne sommes pas tes poules, grogna Joe.

— J’espère bien que non. Nous sommes frères. C’est dégoûtant. De plus, tu aimerais bien avoir quelqu’un d’aussi sexy que moi. Et qui donc dit encore poules ? Tu as quoi, quatre-vingt-quatorze ans et tu revis la gloire de ta jeunesse ?

— Est-ce que tu viens de péter ? grinça Kelly, horrifié.

— Oui, dit Carter.

Et à sa voix, je pouvais l’entendre sourire.

— Les burritos micro-ondables des stations-service ne sont pas très bons pour mes intestins, apparemment.

— Dégage ! Dégage !

Je gémis, mon visage entre mes mains.
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