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Critique de Witchblade


Cela faisait un petit moment que ce livre me tentait de part sa superbe couverture et de son résumé qui me faisait penser à Alanna. L'occasion s'est présentée quand une collègue a voulu que je lui achète via Priceminister. Et finalement, j'ai mis plus longtemps que prévu pour le lire... La romance en bouquin n'est définitivement pas mon truc... Je l'ai lu en entier car j'espérais que cela finirait par bouger à un moment ou à un autre. Mais j'ai attendu pour rien... Que je vous explique maintenant pourquoi...

Tout d'abord, les coutumes du pays où se passe tous les évènements. Alera est la princesse héritière de ce pays et pendant sa 17ème année, elle doit trouver un mari digne de ce nom et capable de remplacer son père le roi quand il le décidera. le problème, c'est que dans ce pays, les femmes sont jugées inférieures aux hommes. du coup, Alera, même en tant qu'héritière du trône, ne pourra jamais gouverner et qui plus est, n'a guère le droit de choisir son futur époux. Son père ayant déjà décrété qui devait lui succéder, Alera devra l'épouser que cela lui plaise ou non. Donc déjà ça, d'entrée, m'a énervé dans ce roman, retour au Moyen-Âge où les femmes n'ont pas le droit à la parole et en plus, ce roman a été écrit par une jeune femme... Donc tout au long de celui-ci, j'ai attendu qu'Alera se rebelle contre son destin et prenne les choses en main comme Alanna. Certes, Alera a du caractère à revendre mais elle est du genre passive, à attendre qu'on fasse les choses pour elle. Elle prend rarement d'initiative, ce qui est bien dommage.

Par ailleurs, je pense que l'auteur est amatrice des beaux atours de cette époque car dès qu'un personnage important entre en scène, elle décrit en long, en large et en travers ses habits, ses armes et sa coiffure. C'est intéressant au début mais cela devient vite énervant au fil du roman car l'action ne bouge pas beaucoup. Ensuite, viennent les descriptions des visages et expressions des personnages. Et en dernier, nous avons les descriptions concernant le palais royal, les différentes chambres et pièces du palais, la ville, la campagne... Une carte n'aurait néanmoins pas été de refus. du coup, nous passons plus de temps à lire des descriptions qu'autre chose, cela devient longuet.

L'écriture en elle-même de l'auteur est assez agréable à lire, sinon je n'aurais pas eu le courage de le finir avant de le rendre à ma collègue. Par contre, qu'est-ce que c'est long... Elle décrit tout mais il ne se passe pas grand chose dans le roman : quelques intrigues amoureuses, quelques intrigues politiques et un soupçon de guerre pour mettre une ambiance. En parlant de guerre, celle-ci a opposé dans le passé Hytanica, la patrie d'Alera, et Cokyri... Au fil du roman, on en apprend un peu plus sur les raisons de celle-ci.

L'univers mis en place par l'auteur est plutôt simple et oppose Hytanica et Cokyri. Hytanica, le royaume où les femmes sont des moins que rien même quand elles ont un haut statut dans la société, et Cokyri où les femmes sont jugées supérieures aux hommes et ce sont elles qui gouvernent ce pays et qui le défendent. À tout ça, ajoutez-y une pincée de prophétie et vous obtiendrez « Alera ».

Les personnages sont néanmoins intéressants à suivre, ils ne sont ni tout blanc, ni tout noir, et beaucoup de zones d'ombre subsistent sur certains d'entre eux. Cela donne donc envie de continuer la lecture pour en apprendre davantage sur eux. Alera a du caractère mais ne sait pas toujours l'utiliser à bon escient. Sa soeur, Mirinna, est plus timide et moins forte tête mais elle a néanmoins du caractère. On aimerait également en savoir plus sur le passé de certains gardes du corps, on l'apprend par bribes par-ci par-là...

Comme vous l'aurez compris, ce roman n'a pas été la belle découverte que j'espérais. Mis à part l'écriture de l'auteur, beaucoup de points m'ont horripilé durant ma lecture, à commencer par le jugement négatif sur les femmes (faisant un métier d'homme, j'ai d'autant plus de mal avec ce type de jugement...). Si on me prête la suite, je la lirais peut-être, ne serait-ce que pour voir si Alera arrive à se dépêtrer de la situation dans laquelle elle est à la fin de ce tome. Mais sinon, ce n'est pas primordial pour moi de finir cette trilogie romanesque. Je comprends maintenant mieux pourquoi je ne suis pas adepte de ce type de lecture, je m'y ennuie car il ne s'y passe rien... Pour ma part, ce ne fut donc pas une réussite... Mais comme on dit, « Chacun ses goûts », vous l'apprécierez peut-être plus à sa juste valeur que moi.

Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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