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La légende de la lune sanglante tome 1 sur 3

Nicole Ménage (Traducteur)
EAN : 9782702434963
454 pages
Le Masque (05/01/2011)
3.74/5   62 notes
Résumé :
À la perspective d’épouser l’homme que son père a choisi pour lui succéder à la tête du royaume d’Hytanica, la princesse Alera a la désagréable impression qu’on lui impose un destin dont elle ne veut pas.
Lorsque Narian, séduisant et mystérieux jeune homme originaire du royaume ennemi de Cokyri, arrive avec un passé obscur dont il refuse de parler, les nouveaux désirs d’Alera menacent alors de détruire le royaume.
La découverte du secret de Narian va p... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (28) Voir plus Ajouter une critique
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Cela faisait un petit moment que ce livre me tentait de part sa superbe couverture et de son résumé qui me faisait penser à Alanna. L'occasion s'est présentée quand une collègue a voulu que je lui achète via Priceminister. Et finalement, j'ai mis plus longtemps que prévu pour le lire... La romance en bouquin n'est définitivement pas mon truc... Je l'ai lu en entier car j'espérais que cela finirait par bouger à un moment ou à un autre. Mais j'ai attendu pour rien... Que je vous explique maintenant pourquoi...

Tout d'abord, les coutumes du pays où se passe tous les évènements. Alera est la princesse héritière de ce pays et pendant sa 17ème année, elle doit trouver un mari digne de ce nom et capable de remplacer son père le roi quand il le décidera. le problème, c'est que dans ce pays, les femmes sont jugées inférieures aux hommes. du coup, Alera, même en tant qu'héritière du trône, ne pourra jamais gouverner et qui plus est, n'a guère le droit de choisir son futur époux. Son père ayant déjà décrété qui devait lui succéder, Alera devra l'épouser que cela lui plaise ou non. Donc déjà ça, d'entrée, m'a énervé dans ce roman, retour au Moyen-Âge où les femmes n'ont pas le droit à la parole et en plus, ce roman a été écrit par une jeune femme... Donc tout au long de celui-ci, j'ai attendu qu'Alera se rebelle contre son destin et prenne les choses en main comme Alanna. Certes, Alera a du caractère à revendre mais elle est du genre passive, à attendre qu'on fasse les choses pour elle. Elle prend rarement d'initiative, ce qui est bien dommage.

Par ailleurs, je pense que l'auteur est amatrice des beaux atours de cette époque car dès qu'un personnage important entre en scène, elle décrit en long, en large et en travers ses habits, ses armes et sa coiffure. C'est intéressant au début mais cela devient vite énervant au fil du roman car l'action ne bouge pas beaucoup. Ensuite, viennent les descriptions des visages et expressions des personnages. Et en dernier, nous avons les descriptions concernant le palais royal, les différentes chambres et pièces du palais, la ville, la campagne... Une carte n'aurait néanmoins pas été de refus. du coup, nous passons plus de temps à lire des descriptions qu'autre chose, cela devient longuet.

L'écriture en elle-même de l'auteur est assez agréable à lire, sinon je n'aurais pas eu le courage de le finir avant de le rendre à ma collègue. Par contre, qu'est-ce que c'est long... Elle décrit tout mais il ne se passe pas grand chose dans le roman : quelques intrigues amoureuses, quelques intrigues politiques et un soupçon de guerre pour mettre une ambiance. En parlant de guerre, celle-ci a opposé dans le passé Hytanica, la patrie d'Alera, et Cokyri... Au fil du roman, on en apprend un peu plus sur les raisons de celle-ci.

L'univers mis en place par l'auteur est plutôt simple et oppose Hytanica et Cokyri. Hytanica, le royaume où les femmes sont des moins que rien même quand elles ont un haut statut dans la société, et Cokyri où les femmes sont jugées supérieures aux hommes et ce sont elles qui gouvernent ce pays et qui le défendent. À tout ça, ajoutez-y une pincée de prophétie et vous obtiendrez « Alera ».

Les personnages sont néanmoins intéressants à suivre, ils ne sont ni tout blanc, ni tout noir, et beaucoup de zones d'ombre subsistent sur certains d'entre eux. Cela donne donc envie de continuer la lecture pour en apprendre davantage sur eux. Alera a du caractère mais ne sait pas toujours l'utiliser à bon escient. Sa soeur, Mirinna, est plus timide et moins forte tête mais elle a néanmoins du caractère. On aimerait également en savoir plus sur le passé de certains gardes du corps, on l'apprend par bribes par-ci par-là...

Comme vous l'aurez compris, ce roman n'a pas été la belle découverte que j'espérais. Mis à part l'écriture de l'auteur, beaucoup de points m'ont horripilé durant ma lecture, à commencer par le jugement négatif sur les femmes (faisant un métier d'homme, j'ai d'autant plus de mal avec ce type de jugement...). Si on me prête la suite, je la lirais peut-être, ne serait-ce que pour voir si Alera arrive à se dépêtrer de la situation dans laquelle elle est à la fin de ce tome. Mais sinon, ce n'est pas primordial pour moi de finir cette trilogie romanesque. Je comprends maintenant mieux pourquoi je ne suis pas adepte de ce type de lecture, je m'y ennuie car il ne s'y passe rien... Pour ma part, ce ne fut donc pas une réussite... Mais comme on dit, « Chacun ses goûts », vous l'apprécierez peut-être plus à sa juste valeur que moi.

Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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Une lecture très agréable, mais légère déception tout de même par rapport au coup de coeur que j'attendais.



Ahhhhh, cette couverture !! Elle n'a pas mis plus de 2 secondes à me convaincre d'ajouter ce livre à ma Wish List à l'époque. Aussi j'avais été vraiment enchantée quand on me l'avait offert pour mon anniversaire en mai 2012. (oui, en mode dépoussiérage, la Cali :D lol).

Par la force des choses, je n'avais pas encore pu me pencher plus sur ce livre avant cette semaine. (et hop, un petit merci à Crouton de l'avoir intégré au challenge des 20 livres imposés, sans quoi, il serait peut-être resté encore quelques temps à prendre la poussière dans ma PAL.

Alors ? Quel fut mon avis sur ce livre ? Déjà, si je vous dis que j'ai mis 7 jours à le lire, c'est que ce n'est pas complètement positif. Malgré tout, je dois bien admettre que le style de Cayla Kluver est vraiment incroyable, surtout quand on pense qu'elle a écrit ce roman à 16 ans, on en reste bouche bée de la qualité littéraire de cet ouvrage ! Si l'histoire avait été un peu plus proche de ce que j'en attendais, je pense que nous aurions pu aisément atteindre le coup de coeur, car vraiment sa plume merveilleuse m'y aurait poussée.

Mais j'avais tellement entendu de critiques dithyrambiques sur ce roman, tellement de gens sont venus m'annoncer que ça avait été leur coup de coeur des coups de coeur, leur saga fétiche, une merveille, que j'espérais vraiment ressentir la même chose. Mais il m'a manqué des éléments pour pouvoir ressentir cela.
D'abord, je ne sais pas pourquoi (et là, personne ne m'a induite en erreur, c'est clairement uniquement ma faute), je pensais que des éléments fantastiques prendraient part à l'intrigue. Je n'attendais pas spécialement des vampires, ou une créature bien précise, mais je pensais vraiment que j'allais avoir affaire à une lecture de l'imaginaire. Or ici, le monde un peu fantasy mis à part (royaume et décor inventés, thème médiéval, roi, reine et princesses, guerre des peuples, etc.) nous ne sommes vraiment pas dans un univers fantastique. Alera est plutôt une romance fantasy. Première petite déception.
La seconde est peut-être un peu liée à cet état de fait justement, car l'intrigue m'a semblée un peu molle. Il ne se passe pas grand chose, jusqu'aux 150 dernières pages environ. Et encore, après ce n'est pas non plus super folichon.

Vous me direz, vu les commentaires ci-dessus, comment en suis-je arrivée à un avis global positif tout de même, même si un peu mitigé ? Eh bien, c'est qu'à la base, je n'ai rien contre les livres qui manquent d'action, je n'ai pas forcément besoin de dragons et de batailles épiques pour prendre mon pied littéraire. Y a qu'à voir comme j'avais aimé Orgueil et préjugés de Jane Austen. En l'occurrence c'est vraiment le style de l'auteur et sa conviction dans son récit qui avait fait tout le travail.
Le style d'Alera est peut-être un peu moins poussé que celui de Jane Austen, mais malgré tout, vraiment impressionnant. Mais il n'a pas suffi à combler ma petite déception par rapport à ce que j'attendais de ce roman. Je sais maintenant que ces attentes étaient un peu injustifiées, et je ne sais pas ce qui m'y avais conduite, mais ça ne change rien à mon sentiment final. Ce livre n'est pas ce que j'en attendais. Et du coup, déçue je suis. Pas complètement, mais un peu quand même.

Sans aller dire que je me suis ennuyée durant 454 pages, en tout cas, j'ai parfois trouvé le temps un peu long, et je ne me précipitais pas le soir sur mon roman, avec cette fièvre dévoreuse qui m'habite lorsque je suis vraiment happée dans l'histoire.
J'ai passé un bon moment, mais sans plus. Et la fin m'a laissée un peu perplexe. Je sais qu'il s'agit d'une trilogie, et que donc l'histoire peut encore complètement changer dans les tomes 2 et 3, mais ce tome 1 aurait dû me convaincre plus que cela. Pour le moment, je me dis que je lirai la suite si je tombe sur le tome 2 d'occasion pour pas très cher, mais je ne me l'offrirai pas neuf, c'est certain, il ne m'a pas suffisamment embarquée pour ça.

Mais ce livre est tellement beau, et tellement bien écrit, que rien que pour cela, j'affirme que ma lecture en valait le coup tout de même.



Voyons les choses dans le détail.



- La couverture : Une splendeur ! Un livre faussement à l'ancienne, avec une couverture que tous les amoureux des livres vont sûrement adorer. Je n'ai aps pu m'empêcher de la tripoter tout le long de ma lecture. Les arabesques, le médaillon et le titre sont en relief, cette couverture est vraiment un bijou. Je l'ai pensé à la seconde où je l'ai vu la première fois, et je le pense toujours. Rien que pour la couv, je serais capable de m'acheter les tomes 2 et 3 ^^.

- le style : Comme je vous le disais, il est très impressionnant, surtout pour une jeune auteure de 16 ans. Il est bien plus mature que bien des romans YA ou jeunesse écrit par des auteurs plus âgés que j'ai déjà pu lire ! Travaillé, fluide et addictif, il nous entraîne avec beaucoup de facilité dans le royaume d'Hytanica, dans ses paysages extérieurs, ses palais, ses salles de bal, et nous permet de voir tournoyer de jolies princesses dans leur robe luxueuse. Non, vraiment, niveau style, je n'ai rien eu à redire, n'ai constaté aucune maladresse, aucun passage un peu bancal, à ce niveau-là, ce livre est parfait.

- Les personnages : Dans la mesure où je suis restée assez extérieur à l'histoire (rapport à ma déception), je ne peux pas dire que je me sois spécialement prise d'affection pour les personnages. Alera est une jeune fille agréable, sans plus. Elle n'a pas spécialement un caractère bien trempé, trop rebelle, et n'est pas non plus spécialement fade... Elle m'a semblé normale, quoi. Intéressante à suivre, mais sans plus de passion pour moi. Sa petite soeur, Miranna, également. Les jeunes hommes, de la même façon, m'ont plu, sans faire chavirer mon coeur. J'ai vu Steldor par les yeux d'Alera, et ai donc visualisé ses défauts en même temps que ses qualités, c'est un perso qui ne m'a pas reservé de surprise. Et enfin Kyenn/Narian. On en sait encore bien peu sur lui, il paraît intéressant et on aimerait, comme Alera, pouvoir mieux le connaître. On s'attend autant à ce qu'il nous déçoive qu'à ce qu'il nous ennivre, bref, on attend la suite pour se faire une idée plus précise.

- L'histoire : Voilà le gros point négatif selon moi, qui a grandement fait baisser ma note. 458 pages pour si peu de contenu finalement, je ne comprends pas. Il y a tous les ingrédients pour une bonne romance, certainement, mais comme je n'attendais pas de ce livre qu'il ne soit "qu'une" romance, ce ne fut pas une bonne surprise. J'ai trouvé cette lecture agréable, et ai suivi avec plaisir les labyrinthes qui mènent au coeur de la princesse Alera. Elle doit épouser un homme qu'elle n'aime pas, tandis que son coeur est pris par une jeune homme mystérieux, dont elle ignore si elle peut lui faire confiance.
Et en gros... Ben c'est tout...

- L'édition : Gros point fort, la qualité de l'ouvrage. Je ne reviens pas sur la couverture évoquée plus haut qui est juste une merveille, mais l'ensemble de l'objet est dans la même veine. Chapitrage parfait, texte aéré, phrases ni trop longues ni trop courtes, plaisir de le tenir en main, tout parfait.

La correction : Parfaite également, je n'ai pas le souvenir d'une seule faute ou coquille qui m'ait vraiment sauté aux yeux. Ca fait plaisir.



Pour résumer, si je suis un peu mitigée, la qualité de ce roman n'est absolument pas à remettre au cause. Ici, il s'agit bien de goûts personnels et d'attentes inassouvies qui me laissent un goût de trop peu par rapport à ce que j'en espérais. Cela étant, c'est vraiment un bon roman, avec lequel on passe un doux moment dans un monde fantasy un peu médiéval (comme toujours) mais auquel il m'aura manqué la cerise sur le gâteau, l'élément surprenant et inattendu qui en aurait fait une lecture vraiment originale et totalement prenante.

Comme je le disais, si je trouve les tomes suivants d'occasion, je pense que je me laisserai tenter, autrement, il y a des chances que je reste sur ce premier tome.



Bonnes lectures week-endesques !



Cali
Lien : http://calidoscope.canalblog..
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Cette saga me tentait depuis pas mal de temps. J'avais toutefois peur que le côté jeunesse soit trop présent et me gâche la lecture. Et puis je l'ai finalement trouvé à moitié prix. Je n'ai pas hésité une seconde, une fois arrivé dans ma PAL, il en est sorti presque immédiatement. Et je me suis demandée pourquoi j'avais attendu aussi longtemps avant de le lire !

L'univers créé ici est riche, complet, avec une mythologie, un passé est des légendes bien ancrées, bien définies. J'ai adoré découvrir ce monde médiéval, ce monde de châteaux, de légendes, de guerres historiques... Mais ce que j'ai le plus apprécié, c'est de me retrouver, pour une fois, de l'autre côté de la barrière...
Ici, nous sommes du côté de la royauté, au coeur de la noblesse, une famille régnant sur tout un royaume, le royaume d'Hytanica. Cette famille royale a su me séduire totalement. Elle est aimée du peuple, prend soin de ses sujets. Notre héroïne est Alera, princesse héritière du trône, auquel elle devra bientôt accéder. Et cette héroïne est tellement vraie, tellement entière, tellement unique et attachante, que j'ai adoré la suivre au fil de ses aventures...

Venons tout de suite au seul bémol que je pourrais accorder à ce livre : le nombre de personnages au début de l'histoire. L'auteur nous présente un flot continu de nouveaux personnages, tous aussi importants les uns que les autres, qu'il est difficile de se rappeler qui est qui. Mais rassurez-vous, ce sentiment de panique disparaît très vite et on se familiarise très rapidement avec nos personnages !

L'intrigue amoureuse est au premier plan, certes, mais elle est mêlée fondamentalement au fil conducteur de l'histoire. Si elle est omniprésente, elle est nécessaire au déroulement du récit qui est lié avec les amours d'Alera. N'ayez pas peur, rien de fleur bleue ou de larmoyant, au contraire, Alera est une fille de caractère qui ne se laissera pas séduire si facilement. D'où mon intérêt à ce trio amoureux plutôt exceptionnel car on assiste ici à une cour ratée à laquelle la princesse est totalement insensible. Alera nous prouve une fois encore sa force de caractère ainsi que son courage, mais c'est à vous de découvrir pourquoi...
Le personnage de Miranna, la petite soeur d'Alera, m'a beaucoup plu également. Plus jeune que sa soeur, on la sent malgré tout dotée d'une grande maturité qui ne peut que ravir le lecteur. Adieu adolescentes niaises et crédules ! Ici, nous avons affaire à des jeunes femmes fortes et loin d'être dociles !
Concernant Narian, personnage sur lequel l'histoire principale va venir s'appuyer, il m'a totalement troublée. Mystérieux, c'est un jeune homme avec lequel on ne sait jamais vraiment sur quel pied danser. Toutefois on sent un fond vraiment bon à l'intérieur de lui qu'on ne peut que s'attacher à ce personnage très sombre qui saura faire chavirer leur coeur de la princesse. Ce duo de choc m'a tenue en haleine ! Pendant leurs séparations, j'ai pu ressentir la frustration d'être éloignée de l'être aimé. Autant vous dire qu'on sent un amour fort et passionné !

London est également, à mes yeux, un personnage central du récit. Garde du corps d'Alera, on s'attache très vite à ce gros bougre pas si bête que ça, dont on sent un véritable attachement et dévouement à la princesse dont il a la garde. Les clefs de l'intrigue lui appartiennent et la plupart des révélations sortent de sa bouche. Un personnage important donc, mais...

Les pages se tournent d'actions en actions, de révélations en révélations... Aucun temps mort pour notre héroïne qui va se mettre dans de drôles de situations pour quelqu'un de son rang ! Si à Hytanica les femmes sont mises de côté et ne se mêlent pas des affaires politiques du royaume, c'est tout l'inverse qui se passe à Cokyri, le royaume ennemi. Ici, les femmes portent des culottes, montent à cheval et dominent les hommes ! Encore un élément qui a su me ravir pour son originalité !


Si vous aimez les châteaux, les intrigues médiévales, les coutumes de l'époque et les héroïnes loin d'être fades, vous serez servis avec ce premier tome qui nous annonce une suite prometteuse tant la fin clôt ce livre en une chute formidable !
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Dommage qu'il m'est fallu plus de la moitié du livre pour être vraiment dans l'histoire car une fois qu'on s'immerge dans cet univers on passe un bon moment. Voyons maintenant si la suite est plus efficace car pour l'instant je suis assez mitigée...
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Voilà une lecture fortement appréciée. Cayla Kluver a écrit son roman à 16 ans. Si cela n'était pas précisé je ne l'aurais jamais deviné. En effet elle nous offre là un texte de toute beauté. Son style, à la fois simple et recherché témoigne d'une parfaite maîtrise de son sujet. Ses descriptions extrêmement travaillées et riches, notamment en ce qui concerne le vocabulaire utilisé, permettent au lecteur de s'imaginer sans peine le royaume d'Hytanica. J'irais presque jusqu'à dire que c'est comme si on y était! Mais il n'y a pas que les descriptions qui retiennent l'attention. le reste aussi. D'abord les personnages et notamment l'évolution d'Alera. de jeune fille "sage", qui est prête à accepter son destin, elle se découvre un grand intérêt pour les affaires du pays et commence à se rebeller contre sa condition. Elle ne réfléchit pas toujours aux conséquences de ses actes (ce qui lui attire quelques problèmes) mais apprend de ses erreurs. Elle fera une grande reine, de cela il n'y a pas à douter. Narian est un personnage mystérieux et attirant. On sent qu'il cache quelque chose mais derrière ses airs durs, ce n'est qu'un jeune homme de 16 ans qui aspire peut être à trouver sa place. le voile est levé sur certaines choses, mais une part d'ombre persiste. Il est fascinant mais on ne peut s'empêcher de s'interroger sur ses réelles motivations. Finalement gentil ou méchant Narian? (D'ailleurs j'espère que le prochain tome nous donnera quelques réponses). Quant à Steldor, franchement il est souvent exaspérant! Mais par moments, Alera se laisse séduire. Alors est-il bon manipulateur ou de façade? N'oublions pas bien sûr London, le fidèle et loyal garde du corps. Lui aussi n'est pas ce qu'il paraît! Son passé de prisonnier reste un mystère et il ne se dévoile pas facilement. La petite soeur, Miranna, est adorable. C'est un des personnages secondaires que je préfère. Elle est toujours prête à venir au secours de sa soeur. Les deux filles s'adorent et cela se voit. L'intrigue peut paraître simpliste mais n'en reste pas moins efficace. En effet la jeune princesse partagée entre l'amour et le devoir, c'est un sujet plutôt commun. Par ailleurs elle peut sembler être lente à démarrer. La première partie du roman est surtout consacrée aux histoires de mariage, à une minutieuse description des us et coutumes d'Hytanica, et à son histoire. C'est bel est bien une partie très descriptive qui peut rebuter ou paraître ennuyeuse. Pour ma part je l'ai trouvé intéressante car elle permet à la fois de poser le contexte mais aussi ne nous montrer une Alera quelque peu différente de celle de la fin du livre. Tout s'accélère dans la deuxième partie avec l'arrivée du mystérieux Narian. Nous allons de révélations en bouleversements inattendus. Jusqu'à la fin on se demande comment cela va finir. Et on ne peut qu'être surpris par celle-ci. Cayla Kluver signe ici un premier roman extrêmement prometteur. Elle nous propose plus qu'une belle histoire. Alera c'est aussi une réflexion sur la place des femmes dans la société, sur la difficulté à faire certains choix mais au final la question qui prédomine c'est bien celle de savoir si l'on peut être maître de son destin. Que cela soit pour Alera ou Narian, leur destinée semble être toute tracée. Parviendront-ils à la contrer et à être totalement libres?
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Tout le monde était d'accord avec lui parce que tout le monde adorait Steldor. Le succès de ce dernier m'attristait réellement. Tous les jeunes hommes semblaient vouloir lui ressembler. Quant aux jeunes filles, elles rêvaient toutes d'être dans ses bras. Les pires étaient celles qui ne cessaient de glousser et de flatter son ego déjà énorme en le couvrant de compliments. À leurs yeux, il réunissait toutes les qualités : le statut social, la richesse, et la beauté en prime. Apparemment, elles ne se formalisaient pas qu'il se contente de s'amuser avec elles. Hélas pour lui, je n'avais besoin ni d'un statut social, ni de richesse, et je n'avais aucune envie de servir à assouvir les désirs d'un adepte du sport en chambre.

(Voici comment Alera juge son prétendant Steldor).
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- Je n'ai pourtant rien fait pour susciter toute cette admiration, continua-t-il avec un détachement feint qui cachait mal une condescendance sans bornes. J'ai simplement eu la chance de naître avec des talents enviables et il est normal que je sois devenu le favori. Vous pouvez le comprendre, n'est-ce pas, Alera ? C'est la même chose pour vous.
- Et en quoi serait-ce la même chose ? rétorquai-je, son arrogance ayant enfin raison de mon silence.
- (…) Je veux dire, que vous n'avez pas « demandé » à naître dans la famille royale, non ? De même, je n'ai pas demandé à devenir l'homme le plus admiré du royaume.

(Alera et son prétendant).
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Je m'empressai de rejoindre Miranna et Temerson, consciente que je ne devrais pas m'opposer aussi insolemment à Steldor. À Hytanica, une femme était censée obéir aux hommes sans poser de questions, ou bien supporter les conséquences de son insubordination. Steldor n'était peut-être pas encore mon mari, mais il avait les faveurs de mon père et je ne doutais pas que ce dernier lui accorderait une certaine latitude pour venir à bout de mes résistances.
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- Venir me délivrer de vos avances indésirables était vraiment une urgence, ripostai-je en le repoussant.
Steldor se figea. Selon toute probabilité, personne ne s'était jamais avisé d'insinuer que sa présence puisse ne pas être souhaitée, et voilà que je lui disais que tout contact avec lui me rebutait carrément...
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Il estime aussi, comme la plupart des hommes hytanicains, qu'un père ne devrait pas se fier au jugement de sa fille pour une question aussi importante que le choix d'un mari. C'est son droit de prendre cette décision à votre place, (…).
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