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Critique de LVI


Tout ce qui rentre par le haut ressort par le bas (et inversement ?) !


L'homosexuel allemand Ralf König (né en 1960, il a été apprenti menuisier avant de faire des études d'arts plastiques), traduit en 13 langues et qui compte quelques sept millions d'albums vendus (ce qui en fait l'auteur de BD homos le plus lu de la planète), a commencé de faire paraître ses premières bandes dessinées dans la presse underground dès 1979. Devenu célèbre après la publication des 'Nouveaux mecs' en 1987, mais surtout grâce à l'énorme succès international de l'adaptation cinématographique qui en a été tirée en Allemagne en 1994 et qui a été distribuée dans près de cinquante pays, il ne cesse depuis lors de publier ses nouvelles et romans graphiques (il a une bonne trentaine d'albums à son actif à ce jour) qui sont avant tout des chroniques douces-amères de la vie des homos croqués avec autant de pertinence que d'humour par ce doux anar dont l'objectif premier est d'arriver à obtenir une plus grande libéralisation des moeurs.


Son trait épuré (il n'y a dans ses albums que peu de décors, mais par contre beaucoup de personnages et de parlote) allié à un humour dévastateur qui n'épargne ni les hétéros, ni les homos, nous vaut des albums (parfois de petit format, parfois de grand format ; certaines fois en N&B, d'autres fois en couleur ; c'est selon) au travers desquels il lutte à sa manière contre tous les préjugés dont souffre toujours encore la communauté gay.


Dans 'Et maintenant, allongez-vous !', paru en Allemagne en 2007 et en France en 2010, il nous raconte, en 146 pages en N&B petit format, l'histoire d'un paysan qui monte à la ville pour en ramener une femme, s'installe pour quinze jours dans l'appartement d'un ami parti pour L.A. et fait, grâce au secrétaire homo de celle-ci (je vous rassure, il y a quand même un couple d'homos dans cette histoire), après quelques premiers contacts décevants, la connaissance d'une psy divorcée, avec un enfant obèse et geek et qui n'a plus fait la ‘chose' depuis deux ans, avec laquelle ça va être le festival de Berlin, de Cannes et de Venise réunis…


Eh oui, les années passent et Ralf König, qui a dans les faits un peu épuisé la veine de la BD strictement homo, étend désormais son humour ravageur aux hétéros et la recette est bonne : tout cela est plutôt bien vu, son personnage de la psy est même assez étonnant et nous avons même à droit à quelques ébats assez chauds. Cette histoire de violons dingues qui ont d'abord un peu de mal à s'accorder n'est pas une source de cris et de douleurs, mais bien une excellente cure de rire avec étonnamment beaucoup de fond. Ne vous en privez pas, vous auriez très largement tort !
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