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Critique de LoupAlunettes


: L'album est décidément bien vu, l'objet livre participe au dynamisme de cette rencontre douce et fracassante.
C'est une histoire sans dialogues mais où le texte a son importance.
Deux personnages, deux voisins.
Une petite fille qui s'ennuie à en devenir insupportable, appartement de droite (page de droite) et un adulte qui rêverait de lire tranquille sans le vacarme tonitruant de sa petite voisine, appartement de gauche (page de gauche).
La pliure du livre figure une cloison imaginaire et la narration file astucieusement toujours de droite à gauche, de la petite se trouvant des occupations chaque fois très bruyantes et agitées au voisin qui tente de la raisonner à coups répétées contre le mur.
A noter qu'il y a aussi le chien du voisin, qui a chaque réaction de son maître, pense pouvoir lui insuffler la bonne idée d'aller se promener en lui tendant sa laisse.
Ballon de basket contre le sol, cours de chant à gorge déployée, jeu de grande caisse de fanfare, ceci n'est qu'un petit aperçu des trouvailles de la petite fille pour passer le temps ou se faire entendre peut-être.
Nous l'"entendons", nous lecteurs, avec ce jeu d'onomatopées imaginée par l'auteur Koen van Biesen qui mange la page de droite (jeux et plaintes sonores du voisins).
Il y a un contraste apporté à la typographie, une touche discrète presque malicieuse sur l'action décrite de la petite fille qui pose une sorte d'innocence du crime dont on l'accuse juste à côté, innocence jouant à plusieurs titres.
La tension monte en crescendo jusqu'à ce que le voisin décide d'offrir un livre à la petite fille.
Rendus avec beaucoup d'humour et paradoxe, même la lecture silencieuse se montre bruyante sur le livre. C'est qu'il s'en passe des choses dans les têtes plongées dans les pages.
Et c'est un autre personnage qui viendra rompre cette quiétude retrouvée, le seul à ne pas être comblé et satisfait.
Une chute d'histoire bien vue aussi.
Les lecteurs profiteront du talent créatif de l'auteur, des différentes associations de traitement de l'illustration, il joue sur la photo, l'impression et le dessin.
Les murs blancs des appartements sont des murs d'expression artistique et murs d'expression pour le texte qui va déborder sur les deux pages à la fin avec le troisième personnage.
Cet album introduit un second dans l'idée originale exploitée pour la narration. de façon relative, on peut être amené à le trouver plus surprenant du coup.
A découvrir.
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