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Critique de Domichel


Ah, l'Égypte, pays magique aux mystères encore et toujours insoupçonnés !

Habitué aux grandes sagas égyptiennes de Christian Jacq qui prennent leur ancrage dans l'Égypte millénaire des Ramessides, ou aux textes de Mme Desroches-Noblecourt, j'étais curieux de découvrir ce livre de Viviane Koenig, connue des égyptophiles, situé à l'époque grecque des Ptolémées, soit 150 ans avant notre ère. Doublement curieux d'ailleurs, puisque cette histoire basée sur des faits réels, est destinée à un jeune public, et sélectionnée dans le cadre de l'opération Masse Critique, de la littérature jeunesse.

Le texte des Voleurs du Nil, relate la fuite de deux jeunes esclaves, un Syrien de dix-huit ans et un petit Nubien d'à peine dix ans, qui ont pris la poudre d'escampette, pour se libérer du joug de leurs maîtres, aussi riches que généreux en coups de bâton. de plus, nos deux fuyards ne sont pas partis les mains vides, puisque l'aîné s'est emparé de quelques bijoux et pièces d'or, tandis que son cadet porte une pile de chitons de belle étoffe qu'ils pourront peut-être monnayer pour subsister. Cette fuite n'aurait guère d'intérêt si les dieux grecs Hermès et Éros, amis et rivaux, n'en faisaient pas une affaire personnelle et l'enjeu d'un pari, en intervenant de temps à autre dans le cours de l'aventure… La suite, vous la découvrirez quand vous aurez en main ce livre de 250 pages.

L'écriture de Viviane Koenig est fluide et légère, et dans ce roman aux mots bien choisis, très accessible à un jeune public. Perlée de descriptions architecturales basées sur son expérience du terrain, et enrichie de détails historiques issus de ses connaissances académiques qui font sa renommée. L'intérêt premier dans ce récit est l'époque : l'Égypte hellénistique moins connue du grand public, et pourtant bien présente sur le terrain pour ceux qui comme moi ont eu la chance de visiter ce magnifique pays et ses temples Ptolémaïques encore debout.
Ma critique ne serait pas complète si je m'arrêtais à ce commentaire qui justifierait bien 4 étoiles que je n'ai pas mises.
Car voilà. Si le roman s'adresse à un jeune public, il devrait être beaucoup plus généreux en histoire, égyptienne ou grecque, en mythologie, en aventures et rebondissements. N'oublions pas que nombre de jeunes lecteurs n'hésitent pas à se lancer dans des longues sagas aux narrations particulièrement abondantes en détails et en dramaturgie. Je cite en autres, Harry Potter, Eragon, Ewilan, l'Assassin Royal ou encore Tunnels… Ces lecteurs qui se sentent attirés par l'Égypte (quel bonheur pour eux) ont le droit d'avoir des récits soutenus (pensons au Roman de la Momie), qui les tiennent véritablement en haleine et dont ils ressortiront plus riches en savoir(s).

Reste un dernier détail, non des moindres, et qui “pique”: j'ai été très déçu de trouver encore des fautes d'orthographe (je n'ai pas écrit fautes de frappe), comme le T du mot décrépi(t)e de la page 14 qui a disparu et migré page 12 dans l'expression “de par(t) le monde”! Et quelques autres encore. le plus dommage à mon sens est l'erreur historique, indigne de ce livre, en page d'introduction. Pour dater l'histoire, l'auteur parle de Cléopâtre, celle qui vivait 150 ans avant notre ère : Cléopâtre II. En précisant que ce n'est pas la plus connue : Cléopâtre VIII ! Non Madame, il s'agit de Cléopâtre VII, la maîtresse De César et Marc-Antoine, immortalisée en littérature entre autres par Françoise Chandernagor ou Christian Jacq, en BD par Goscinny et Uderzo avec Astérix, et au cinéma, grâce à Liz Taylor et Monica Bellucci, les plus célèbres…

Voilà pourquoi je ne mettrai que 2 étoiles à ce livre ; quand on se veut didactique à l'égard d'un jeune public, on se doit d'être irréprochable en langue française et en histoire antique. Désolé.

Merci cependant à Babelio et aux Éditions Scrineo, de m'avoir permis de découvrir cette histoire, plaisante et légère, et qui ravira je le souhaite, un jeune public.
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