Perdre le moral, c'est précipiter la mort.
Je n’aime pas Auschwitz, cette accumulation, un peu voyeuriste. J’ai l’impression que tout y est fait pour apitoyer.
Birkenau, maintenant, c’est un décor. Quelqu’un qui n’en connaît pas l’histoire peut ne rien voir.
Il ne faut pas être trop intelligent dans la vie. Si vous êtes trop intelligent, si vous réfléchissez trop… Moi, je ne réfléchis pas, les choses arrivent, ce n’est pas moi qui décide.
Il n'y a une fois où je retourne là-bas, sur la Judenrampe, sans penser à eux, mon père, mon petit frère, Gilbert, mon neveu. La dernière fois, c'était en 2019, quatre-vingt après la déclaration de guerre, j'ai songé : il y a soixante-quinze ans, jour pour jour, je ne les ai pas vu descendre du train. Je ne leur ai même pas dit au revoir.
J'espère que vous ne pensez pas que j'ai exagéré, au moins ?