Les témoignages des rescapés sont toujours poignants. Celui-ci ne déroge pas à la règle :
Ginette Kolinka raconte avec des mots simples, bruts l'horreur de ce qu'elle a vécu. Sa description est très basique dans le sens où, contrairement à
Simone de Beauvoir par exemple qui a une plume assez élaborée,
Ginette Kolinka n'est pas forcément une intellectuelle; elle essaie juste de dire l'indicible. Et elle ne cache pas les comportements qu'elle a pu développer et que l'on pourrait trouver "inhumain" : se battre pour un bout de pain, circuler parmi les cadavres sans émotions apparentes. Elle ne cache rien non plus de la déchéance physique (la sienne et celle des autres) : les insectes qui les bouffaient, la gale, les séances aux latrines sans aucune intimité. Tout cela, elle nous le dit et ça secoue, encore et toujours.
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