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Critique de Masa


C'est toujours sympa lorsqu'un auteur nous expose quelques lignes pour expliquer son roman. C'est le cas ici avec le titre « Prison de glace » qui fut initialement écrit sous le pseudonyme de David Axton en 1976 (la même année que le bon roman « La peste grise » et cette couverture mémorable de pocket terreur – certains la jugent ignoble, moi, elle me fait bien marrer). En 1994, Dean Koontz retravaille son texte pour le rendre plus réaliste, surtout plus contemporain. Il en profite pour changer de nom en VO, ainsi Prison of Ice qui était édité en 1976 (non traduit) se voit renommer Icebound.
David Axton est l'un des dix noms d'emprunt de l'auteur. « Prison de glace » est le seul roman écrit sous ce pseudonyme.

Après une introduction signée Dean Koontz où l'on assiste à son humour très particulier, le roman débute enfin dans le vif du sujet. L'action se déroule au large du Groenland sur un Iceberg où une communauté de scientifique est envoyé pour prélever un très gros morceau de glace qui servirait de réservoir d'eau douce pour l'agriculture. Seulement voilà, les conditions climatiques vont rendre l'opération plus délicate et l'ensemble de l'équipage (sauf une personne) vont se retrouver coincé. Un compte à rebours commence.

Ce roman est un produit typiquement Koontz, l'homme qui a une réputation surfaite d'auteur de livres d'horreur, mais qui n'écrit principalement que des thrillers. Quand je pense au gâchis de cet écrivain qui se focalise sur les histoires presque romanesques sur fond de tension. Cet homme qui aura tout de même réussit ses plus belles proses grâce au Fantastique (« La maison interdite », « Les yeux foudroyés », « Au clair de lune ») et à la Science-Fiction (« Le temps paralysé », « La dernière porte », « Le monstre et l'enfant »).
L'équipage est composé de sept hommes et une femme (qui est l'épouse d'un des scientifiques). Dean Koontz s'amuse à nous rappeler, sous le biais de souvenirs, leur passé. Ainsi nous avons le droit à la romance tant appréciée par l'auteur. Ces événements prennent une place trop importante de l'histoire et j'ai trouvé que ça cassait complètement le rythme. Malgré ces portraits complets, je n'ai pas spécialement été touché par les protagonistes. En fait ce roman, je ne l'ai pas particulièrement apprécié ni détesté. J'ai juste eu entre mes mains un thriller banal.
Le problème vient peut-être de l'immersion. Je n'ai pas eu la sensation d'être moi-même sur ce gros glaçon. Je pense que l'auteur n'a pas suffisamment décrit le paysage. On pourrait dire qu'un iceberg c'est juste blanc, mais non. Je trouve ça joli ces reflets bleutés et autres effets visuels du soleil sur la glace.

Parmi les personnages du roman, on trouve le fils d'un Président des États-Unis assassiné devenu millionnaire (vous avez dit Kennedy ?), un français sexagénaire du nom de Claude, un psychopathe pour rajouter une dose de tension supplémentaire, un asiatique qui a fui son pays… On rajoute à la bande (à Basile) un commandant soviétique de sous-marin espion devenu soudainement humain, et voilà le tableau des principaux acteurs de l'histoire.

Comme je l'ai dit, j'aime Koontz l'auteur de l'imaginaire. Dans le style thriller, d'autres auteurs sont plus jouissifs à lire. Il s'agit d'un texte assez long, mais plutôt facile d'accès. Un bon moment de lecture, mais inoubliable. On notera l'originalité, je n'ai pas souvenir ni de connaissance sur des thrillers se déroulant exclusivement sur un iceberg.
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