AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Galirad


J'ai lu « L'homme qui se croyait plus beau qu'il n'était » de Michael KORVIN dans le cadre de l'opération « Masse Critique » du mois de février 2016.
Avant de vous livrer mon analyse, je tenais à remercier Marie-Delphine de BABELIO et La maison d'édition « le Serpent à plume » qui me l'ont attribué.
Le livre se déroule en 90 chapitres très courts et percutants. Tantôt, l'auteur évoque les atermoiements de l'étudiant, tantôt les tourments de l'écrivain en devenir, puis revient sur une anecdote concernant le pré-adolescent, poursuit avec les déboires du quinquagénaire dépositaire d'un stand aux Puces et revient parfois sur l'histoire d'une famille hongroise devenue roumaine, quelque part dans les montagnes de Transylvanie, hantée par Dracula et l'Holocauste.
Ces multiples scénettes, à l'accent hyper réaliste, se présentent au fil de la lecture, selon aucun ordre apparent, comme si l'auteur avait laissé tombé les pages de son manuscrit, dans l'escalier, en arrivant chez son éditeur, et les avait rassemblées rapidement avant de lui livrer le paquet tel quel.
Tout au long de son récit, Mickael KORVIN emploie la troisième personne, comme si du bébé, au garçonnet jusqu'au quinquagénaire, chacun balloté à sa façon par les évènements de la vie, il n'avait été qu'un observateur. Regarder de cette façon sa vie à distance, lui a incontestablement permis d'écarter les détours narratifs et pompeux liés à l'inévitable ménagement de l'égo de l'écrivain. Et, c'est cette prise de recul, qui donne cette coloration toute particulière à son texte : pas d'emphase que du factuel !
Malgré, les moments dramatiques évoqués, les coups du sort et les occasions ratées, son texte garde une légèreté toute particulière, renforcée par des traits d'humour et beaucoup de désinvolture.
Le génie de l'auteur tient dans ce rapport 90 moments sur 154 pages. Il a veillé à relater chaque anecdote de manière très synthétique, sans fioriture, comme pris sur le vif et a su, par ailleurs, se limiter dans le nombres d'évènements choisis, pour ne pas faire de son livre le catalogue de sa vie.
Le lecteur sort de son univers repu, mais non pas saturé et gavé. Un vrai bonheur !
Commenter  J’apprécie          90



Ont apprécié cette critique (4)voir plus




{* *}