AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Fortuna


A la fin du roman précédent, le Pingouin, Victor avait abandonné ce dernier, Micha, pour partir à sa place en Antarctique, histoire de sauver sa peau. Or une opportunité s'offre à lui de rentrer à Kiev : un banquier rencontré dans ces confins du monde, lui confie avant sa mort – il a été empoisonné – une carte de crédit et une lettre à remettre à sa femme à Moscou. Plus un billet de retour…Retour qui s'avère compliqué pour Victor dont l'appartement est occupé par sa fille d'adoption, la petite Siona, la nounou de cette dernière Nina, et l'amant de Nina, un sinistre individu…Ne se sentant pas chez lui, il ère dans Kiev et atterrit au cimetière où il lui semble apercevoir Micha…Enlevé par un malfrat, le riche Sergueï Pavlovitch qui veut se lancer dans la politique, il accepte de devenir son conseiller et de rédiger son programme…avant de partir à la recherche de son pingouin…

Recherche qui va le mener de Moscou où il rencontre la veuve du banquier et apprend que Micha est dans les mains d'un certain Khatchaïev, en Tchétchénie. Il n'hésite pas à s'embarquer dans un bus de passeurs pour rejoindre ce pays en guerre. Et pour continuer dans le domaine du funéraire, il est employé comme esclave dans une entreprise de crémation qui marche à plein rendement et même parfois un peu trop…
Du loufoque dans le macabre, mais toujours ce souci de mettre en lumière les failles profondes de la société post-soviétique gangrenée par la corruption, la violence et la guerre, un système dans lequel celui qui dérange doit disparaître. Et si finalement risquer sa vie et payer une fortune pour récupérer un pingouin peut sembler complètement absurde et invraisemblable, c'est peut être une des choses les plus sensées à accomplir dans un monde déboussolé. Car on ne peut trahir une promesse faite à une enfant. Ni résister au regard mouillé d'un pingouin reconnaissant…
Commenter  J’apprécie          341



Ont apprécié cette critique (32)voir plus




{* *}