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Critique de Franz


La métamorphose des cancres las.
Continuant le périple de son aïeul, Perla et ses trois employés s'approchent de l'île de Vancouver, dans le nord-ouest américain. Alors qu'elle se trouve violentée en se baignant dans une rivière, les trois agresseurs sont tués, deux par Sam et Meurs-Beaucoup, le troisième d'une flèche projetée par un tireur inconnu. Reprenant leur parcours, Perla et ses compères se sentent épiés et suivis.
Voguant du sud-ouest au nord-ouest, des Anasazis aux Kwakiutls, d'un cube ésotérique ouvrant sur des abysses à une panoplie d'ours favorisant les métamorphoses, l'odyssée de Perla s'étend dans le grand ouest américain où les rares points d'ancrage constituent une plongée dans un monde magique effrayant et dangereux. La désinvolture de Perla, le flegmatisme de Meurs-Beaucoup, le scepticisme de Sam et les éclaircissements nébuleux de Léonce Labotte contrecarrent sans relâche un climat de terreur. Les monstres font pschitt comme les baudruches qu'ils sont. le lecteur ne doit pas s'attendre à être bouleversé par une histoire recuite et des personnages caricaturaux. Néanmoins, il y a du plaisir à chevaucher dans l'entre-deux, sur la ligne mouvante d'une autre Frontière, arpentant des contrées aux confins des terres connues, cadastrées, christianisées, approchant les antiques voies du chamanisme et de la spiritualité amérindienne.
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