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Critique de Voirac


UNE AMÉRICAINE AU PAYS DES SOVIETS.
Elle part par amour et y restera par conviction.
L'autrice, Sana Krasikov, est née en Géorgie, a vécu en Ukraine, puis s'est expatriée aux USA avec sa famille.
Elle est donc bien documentée pour raconter l'histoire de Florence, cette étudiante new-yorkaise qui, à l'occasion d'un petit boulot d'interprète, va rencontrer l'amour de sa vie sous la personne d'un ingénieur soviétique en visite technique en Amérique. de famille juive et idéaliste de gauche, elle n'aura de cesse que de le rejoindre… et y parviendra : 1934, début des purges staliniennes, la machine à broyer déjà est en route et elle n'y échappera pas. Quand elle s'apercoit que le paradis communiste est en réalité un enfer, également pour les américains expatriés, il est trop tard : passeport confisqué et déchéance de nationalité. Ce fut la triste réalité pour nombre d'américains vivant en URSS à cette époque qui se sont vu fermer les portes de leur ambassade car considérés comme traitres et déserteurs. « Ils sont partis, bon débarras. » du McCarthysme avant l'heure ! Malgré emprisonnement, torture, et goulag, elle restera dans le pays même après la mort de Staline, persuadée qu'elle ne s'est pas trompée dans son choix de société.
Malheureusement, l'autrice va entremêler les chapitres de ce destin terrible mais passionnant, à ceux de son fils et de son petit-fils, probablement pour documenter l'évolution socio-politique moderne de la Russie : Eltsine brade les bijoux de famille sous l'influence de l'école néocapitaliste de Chicago et l'économie russe se corrompt. Ça complique un peu la lecture, surtout au début, le temps qu'on s'y retrouve, de cet ouvrage de 600 pages entraînant par-là quelques longueurs.
Dommage, car il s'agit d'un livre passionnant et bien documenté sur le destin méconnu des expats américains au pays des Soviets.
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