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Critique de LambertValerie


J'ai décidé de lire ce livre suite à la lecture d'une critique d'un d'entre nous sur Babelio.
Je dirais d'entrée de jeu qu'on ne sort pas indemne de cette lecture.
J'ai lu avec attention les remerciements de l'auteur qui permettent à mon sens de mieux comprendre ce récit.
Tout d'abord, le protagoniste principal du roman s'appelle : Koja Solm. L'auteur nous précise que pour ce personnage, il s 'est bcp inspiré de la biographie de Fritz Scherwitz, qui était à la fois un sauveur de juifs et un menbre du SS-EINSatzguppe.
Ce qui permet de saisir ou essayer de saisir l' ambivalence et la contradiction d'un personnage à la fois victime et bourreau.
Néanmoins, ce livre est très dérangeant pour nos consciences, d'abord parce que Koja apparaît comme un homme attachant. Je m'explique, malgré le mal qu'il génère sans crise de conscience aiguë, il a bcp d'humanité.
La preuve, toutes ces pages bouleversantes sur cet amour qu'il vit avec une espionne russe:Maja. Il l'aime même après toutes ces tortures qui l'ont défiguré et rêvé de l'épouser.
Également avec cet amour, certes controversé qui l'attire presque magnétiquement vers sa demi soeur adoptée par ses parents et qui est juive.
Un autre aspect très fort du roman est l'histoire à travers Koja mais d'autres de la création, l'existence des services secrets qu'ils soient allemands, russes ou israéliens.
Dans ses remerciements, l'auteur pose une question très pertinente, je le cite:

Comment la société de la République Fédérale allemande a-t-elle réussi à trouver le chemin de la démocratie en dépit de l'intégration des anciens nazis ?

Oui, une question très pertinente et qui nous conduit à de multiples autres questions.
D'ailleurs, d'autres pays ont aussi vécu la même chose mais si on ne les appelait pas des nazis.
Une dernière question posée évidemment dans ce récit est la place de la responsabilité collective, individuelle ?
Certains lecteurs ayant lu le livre et critiqué ont bien sûr fait référence à la banalité du mal évoqué par Hannah Arendt mais la question me semble bien plus vaste. Bien sur, je n'ai pas toute la réponse mais je vous propose de finir ce propos sur des paroles dites par Koja dans le roman :
Mais se bousculaient en moi un nombre incalculable d'intentions qui se cintredisaaient toutes.
Je ne voulais pas qu'Otto meure.
Je ne voulais pas que Maja meure.
Ces deux souhaits étaient inconciliables.
Je ne voulais abattre personne
Je ne voulais surtout pas à battre Otto.
Je ne voulais pas être abattu.
Je ne voulais pas être agent secret.
Je ne voulais pas être un menteur
Je voulais le temps de vérité qui apporte la grâce.
Alors, que faire, dites moi ?

Un grand roman dont je vous recommande la lecture
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