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Critique de EmmaHanna


Après les lettres à un jeune poète, et les lettres à une jeune psychanalyste, le violoniste Gidon Kremer prête sa plume à cet exercice littéraire.
L'auteur parle du monde du glamour auquel les artistes peuvent difficilement se soustraire. Pointant l'image du succès dont il a besoin pour se nourrir, il ajoute que le sourire qui l'accompagne est sans conteste plus vendeur que l'image de la souffrance. L'image semble avoir envahi chaque centimètre du monde du spectacle. En lisant ces lignes, me sont revenues en mémoire quelques lignes du livre d'Alain Filkenkraut, "un coeur intelligent". J'y avais noté ces quelques mots : " le rire est devenu la bande son du monde".
Gidon Kremer en connait un rayon, comme on dit, pour avoir côtoyé et les côtoyer encore, les studios d'enregistrements et les salles de concert les plus prestigieuses. S'il se permet de donner autant de "bons conseils", ce n'est pas sans raison, mais parce qu'il a lui même connu le succès très tôt et dû résister au chant ds sirènes.
Je ne m'arrêterai pas sur l'éventuelle identité de cette jeune pianiste Aurélia, à laquelle sont adressées ces lettres. Cela ne m'intéresse pas vraiment.
Pour moi , la richesse de ce livre, c'est qu'il ne s'adresse pas seulement à la talentueuse Aurélia, ni seulement aux jeunes pianistes et musiciens talentueux d'aujourd'hui ou de demain, mais qu'il s'adresse à tous les créateurs. Il invite chacun à ne pas cédez aux diktats du monde du spectacle, à trouver la juste mesure, la note juste, quand la célébrité frappe à la porte ou qu'elle soit encore sur le seuil. Sujet éternel, qui interpelle chacun à ne jamais vendre son âme au diable.
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