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Critique de Hugo


Que de livres aux courants philosophiques, politiques, religieux ou scientifiques, que d'idées qui se répètent jusqu'à l'overdose d'évidences couchées sur le papier, la crédulité salue leur vérité, mais l'individualité n'est quant à elle qu'une histoire de conditionnement formatée par la loi des hasards : celle d'une naissance bien foutue, de rencontres, de connaissances, d'expérience, de maturité, mais aussi de traumatismes, de drames et de névroses à la con… Pourtant la vie de chacun n'est pas une pensée écrite dans des bouquins rédigés par des hommes spirituellement à côté de leurs pompes prônant la sagesse comme l'ultime vérité, la libération par la réflexion ou la connaissance de soi… peu importe, l'homme pense, se torture l'esprit, apprivoise sa vie comme il le peut, ignorant tant bien que mal une mort certaine… pourvue qu'elle soit douce, soudaine et le plus tard possible…

Il fallait que je lise au moins une fois dans ma vie, un truc sur le développement personnel, moi qui me chimère un peu l'illusion de trouver des réponses concrètes sur le sens de la vie… l'auteur n'invente rien, le passé n'est que culpabilité et remords, le futur n'est que désir, le présent n'est déjà plus, métaphore du temps qui n'avance que dans le sens d'un espoir vain… Prenons l'exemple de Nietzsche qui a passé les dix dernières années de sa vie à essayer de nous convaincre, pourtant nous en sommes toujours à nous condamner le bout de richesse, à nous fuir le bout de misère, les sentiments humains nous définissent, pourquoi lutter contre notre nature, la peur est naturelle, tout comme l'amour, la haine, l'empathie, l'altruisme… la violence, la cruauté, l'immoralité ne sont définis que par la société dans lesquelles nous évoluons, dans les religions auxquelles nous croyons, dans les cultures ou nous grandissons… l'environnement social, l'éducation , l'apprentissage sont des facteurs essentiels à notre conditionnement, nos idées se définiront par le biais du passé, par l'importance de notre propre cheminement intérieur, il suffit d'une cause pour engendrer de nombreuses conséquences, pas de vérité ou d'absolu mais une multitude de nuances… Que vous soyez un enculé ou un gentil, chacun a ses raisons, biaisées ou pas, justifiées ou pas, condamnables ou pas, on se mesure toujours la bite pour étaler sa réussite, on a l'ambition proportionnelle à notre situation, on a les rêves plein d'espoir, on a les vérités que l'on mérite, celles qui comblent les vides et l'incompréhension, pourvues qu'elles soient à l'image de soi.

La vie ne demande qu'à être vécue tout bêtement, ya pas besoin de se triturer le sens pour en comprendre la finalité cruelle et pas spirituelle pour une mort certaine qui viendra par le vers te ronger les os jusqu'à la poussière, le souvenir, puis l'oubli… l'éternel n'existe que dans l'histoire et les comtes de soutanes… Les hommes avec leurs deux mains gauches et leur cerveau trop ambitieux rêvent de vérités, ils interprètent les maux du monde comme ils se persuadent… Il faut observer ce monde dans sa globalité, l'humanité n'a pas de frontières, seuls les cons ont tracé des lignes de bêtises, établissant des règles douloureuses, pour les femmes certes, mais pour les différences de chacun à n'en point douter, l'utopie est un doux mirage et l'équilibre une équation universelle qui ne trouvera jamais l'unanimité…

Du coup se libérer du connu, mouais bof, apprendre à vivre avec me semble plus approprié, être heureux tout ça : c'est cool mais il y aura toujours un truc mal branlé pour te faire douter... alors cracher sur la nature des hommes : oui quand ils m'emmerdent avec leurs idées à la con ou leur connerie de vérités, et non quand je me sens bien dans mon pantalon... je vais tacher de me rester fidèle tant que la santé me le permet, je vais miser sur la chance, jusqu'à là plutôt clémente à mon encontre, je vais continuer à cultiver mon égoïsme en le grimant d'une humanité exacerbée qui derrière ma noble condition se scandalise de tant d'inégalités.

A plus les copains
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