Quelle belle surprise, que ce livre!
Pioché un peu au hasard dans ma bibliothèque, un jour où je n'avais plus réellement de lecture en vue et où je me sentais l'âme à me cultiver.
J'ai donc choisi
Kundera.
L'identité. Un thème que j'aime, que je pratique, que j'enseigne.
Tout d'abord: ce que le français est beau, manié par un auteur d'origine étrangère. On oublie, parfois, sa beauté simple.
Jean-Marc et Chantal, mari et femme, doivent se retrouver en bord de mer. Mais ils se ratent. Il devait la rejoindre mais ne la retrouve pas, parmi les passants. Pire, il croit la reconnaître, court vers elle, s'imagine un instant la perdre et, au comble d'une angoisse fugitive, se rend compte, à quelques mètres d'elle, que ce n'est pas elle. Hésitation. Que se passerait-il si il ne La reconnaissait plus? Si Elle devenait une autre, au propre comme au figuré?
Plus tard, en voulant la rassurer sur le fait qu'elle plaît encore aux hommes, il va finir malgré lui par la tester. Tel sera pris qui croyait prendre.
A force de s'aimer et de penser se connaître, ils vont aller de malentendus en quiproquos. Et le surréalisme va se mêler au réel.