Pour un savant, un phénomène inexpliqué devient un supplice de l'intelligence.
- Tant que son cœur bat, tant que sa chair palpite... Je n'admets pas qu'un être doué de volonté laisse en lui place en désespoir !
Une fois le besoin de manger satisfait, on se figure difficilement les horreurs de la faim.
Mon oncle devint un grand homme. Et moi, le neveu d'un grand homme.
Entrés par un volcan, nous étions sortis par un autre. Et cet autre était situé à plus de 5800 kilomètres du Sneffels, de cet aride pays de l'Islande jeté aux conflits du monde ! Nous avions abandonné la région des neiges éternelles et du brouillard grisâtre des zones glacées pour celle de la verdure infinie et du ciel azuré de la Sicile !
A quoi bon craindre les tortures de la faim, quand la mort s'offrait déjà sous tant d'autres formes ? Mourir d'inanition, est-ce que nous en aurions le temps ?
- Je n'ignore pas quelle exploitation des hommes fossiles ont faite les barnum et autres charlatans de même farine. Je connais l'histoire de la rotule d'Ajax, et celle du corps d'Astérius, long de 5 mètres dont parle Pausanias. J'ai lu les rapports sur le squelette de Trapani découvert aux XIVe siècle et dans lequel on voulait reconnaître Polyphème. Ainsi que l'histoire du géant déterré pendant le XVIe siècle aux environs de Palerme. J'ai dévoré tous ces mémoires, brochures, discours et contre-discours publiés à propos du squelette du roi des Cimbres, exhumé en 1613 ! Au XVIIIe siècle, j'aurais combattu l’existence des préadamites de Scheuchzer.