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Critique de PetiteBichette


Six semaines ! Il m'aura fallu six semaines pour apprivoiser ces 635 pages !
Au bout des 130 premières, voilà plus d'un mois, j'ai calé, dubitative. Certains passages sont magnifiques de poésie, de tendresse émerveillée envers les arbres, les oiseaux, la forêt, mais…
Mais cela suffisait-il à me tenir en haleine ? Non, d'autant que des analepses bien inutiles en début d'ouvrage sont venus m'embourber dans ma lecture. Je peinais à m'attacher à l'Erik devenu adolescent et à l'étrange farfadette nommée Lidia.
J'ai abandonné le livre pendant plus d'un mois, achevé une autre lecture peu convaincante, en ai laissé encore en plan une deuxième, avant de finalement décider de ne pas m'avouer vaincue, car j'avais toujours en tête les superbes billets de HordeduContrevent et mesrives.
Je me suis un peu forcée au début, et puis petit à petit, les personnages ont tourné leur visage vers moi et m'ont enfin souri. Alors, le coeur battant, je les ais suivis et mes pas ont fait craquer à leur suite la fine couche de givre qui recouvrait les aiguilles de pin de la forêt finlandaise. J'ai fouillé dans les anfractuosités d'une vieille stèle à la recherche d'un trésor, j'ai regardé la brume s'étirer entre les branches des sapins.
Subrepticement, je suis tombée sous le charme. La seconde partie du roman, centrée sur la fille d'Erik, Malla, a achevé de me convaincre. J'ai chaussé mes bottes pour éviter de m'enfoncer dans les tourbières, cueillir avec elle des myrtilles sauvages, observer de fraîches traces de pattes d'ours dans la neige et découvrir les merveilles et mythes de la forêt, un ours qui devient homme pour redevenir ours.
S'il faut du temps au récit pour prendre son envol, une fois sur ses ailes, j'ai plané, profitant de la puissance des courants pour observer la nature finlandaise en majesté, personnage central du livre.
Je suis admirative du formidable travail de traduction opéré par Anne Colin du Terrail tant sa plume coule et parsème le récit de trouvailles glanées de-ci de-là, comme le mot mazot issu du langage montagnard.
J'ai fini le livre à regret, j'aurais aimé poursuivre encore le cheminement aux côtés d'Erik, Lidia, Hanna, Malla et Joel. Leurs fantômes m'accompagneront longtemps lors de mes futures balades en forêt.
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