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Critique de OfficineLivresque


Ce livre est un petit traité politique répondant à une question finalement assez simple : pourquoi nous soumettons nous à l'autorité ? et surtout lorsque celle-ci ne nous parait pas juste…
L'auteur nous développe de nombreux aspects de réponses, pour ma part je vais tenter de résumer celles qui m'ont le plus marquées. Je m'excuse d'avance pour tous les manques qui sont inévitables dans cette chroniques…

Pour revenir à notre sujet : La Boétie nous explique la facilité que nous avons à nous conformer à des ordres. Ainsi nous n'avons pas à nous poser les questions nécessaires à une décision. Si on nous dit quoi faire, pourquoi se compliquer la vie ?

D'autant que ces « ordres » proviennent de personnes qui ont une autorité : elles peuvent être légitimé par des diplômes (dans le cas d'experts par exemple), par la société elle-même (pour les élus par exemple) et ainsi de suite.

Nous restons à ce moment là dans la position de l'enfant qui écoute et obéit, supposant des raisons qui lui sont inintelligibles et supérieures.
De plus, une fois la prise de conscience de cet état de fait accomplie, en sortir demande beaucoup de volonté, d'énergie… et peut mettre en marge de la société. C'est pourquoi il y a une forme de volontarisme dans notre obéissance quotidienne, par confort.

Ces difficultés sont bien sur détaillées dans le livres, et finalement l'auteur abouti a la conclusion que sortir totalement de toute forme d'obéissance du jour au lendemain est impossible, cependant plus il y aura de gens pour questionner cette situation, pour refuser d'obéir aveuglément, plus nous avons de chances de nous diriger vers moins de servitude.

Si sortir totalement du système est difficile il y a mille petites échappatoires : des petites choses quotidiennes pour lesquelles nous pouvons tout simplement cesser de suivre le troupeau. le texte a été écrit au XVIem siècle et c'est déjà par l'action individuelle quotidienne que l'auteur voyait venir le changement : aujourd'hui nous pouvons évidemment penser à la « désobéissance » par la sortie de l'impératif de consommation…

Pour continuer cette réflexion je vous renvoie vers « l'âme Humaine » d'Oscar Wilde qui traite assez bien e a volonté que nous pouvons avoir, vers « La désobéissance civile » de David Thoreau… et je pense que le titre parle de lui même et explique la filiation entre les deux oeuvres.

Pour ce qui est de mon édition de ce texte : je le possède aux éditions Mille et une nuits, dans un format poche tout petit et donc assez pratique ! Il a un format plus carré que ce dont j'ai l'habitude (comme toute cette collection : qui détient pas mal de titre engagés super intéressants de Bakunine à Thoreau…
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