AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de BurjBabil


Il est toujours intéressant de "retourner aux sources" des grandes idées politiques.
Ce traité nous fait un portrait de la figure du tyran et, en contrepoint, de celui des peuples qui acceptent la domination qu'ils exercent.
Quels sont les mécanismes qui permettent cette aliénation ? Vivre ainsi soumis à la volonté du tyran semble procurer une sécurité de pensée, une stabilité sociale qui fait passer la liberté au second plan.
S'il y avait une idée à extraire de ce petit ouvrage dramatiquement d'actualité, c'est sans doute que nos maîtres n'ont de pouvoir que celui que nous voulons bien leur accorder.
Heureusement pour eux, et pour leur appendice que la révolution française avait rendu si fragile, ils disposent d'une cohorte de serviteurs en cercles concentriques qui profitent des oboles dispensées par le pouvoir. En espérant toujours remonter d'un cran dans la hiérarchie et l'attribution des gratifications.
En lisant ce texte de référence, on est surpris de sa modernité alors que La Boétie se réfère à l'antiquité grecque et romaine...
Il est manifeste que le tyran se sait détesté par son peuple mais il n'en a cure.
Tant que le peuple est résigné, tant que le peuple consent à sa domination, par crainte de pire ou par calcul, il est assuré de rester au pouvoir.
Un beau texte méritant réflexion.
Commenter  J’apprécie          393



Ont apprécié cette critique (38)voir plus




{* *}